Suaves visiteurs, avant de recevoir quelques emails inquiets : tout va bien !
Mais franchement, c'est horrible le déconfinement, toutes ces activités qui reprennent d'un coup. Nous essayons de revenir mercredi mais quelle folie !
Ah le plaisir et la tranquillité de ne pas avoir à chercher un Quizz parce que le ou la dernière gagnant-e a eu l'amabilité de nous en envoyer un. Car c'est aussi cela, être suave, et donc Chipie IV, merci.
En attendant quelqu'une a l'air d'être impatiente si on en croit la dynamique générale, à la grande joie du monsieur qui l'attend et qui n'est pas la personne à identifier. Qui court ? Indices mercredi en cas de panne, un seul nom par proposition et Chipie ne joue pas. A vos cellules grises.
Non, 17 fois Cécile Cassard, ce serait trop. Contentons-nous de 7 fois une cigarette mentholée, à laquelle nous disons au revoir pour toujours, ce sera déjà hautement satisfaisant.
Cela fait tellement longtemps que nous n'avions pas façonné une petite vidéo de nos blanches mains que nous avons été à deux doigts de ne plus savoir comment faire... Mais pour les Sœurs Etienne, nous sommes prêts à tout.
Eh bien oui ! Notre inconnue, visiblement au plus mal, était bien Lillian Gish dans "The Wind", alias "Le Vent" et il est évidemment fortement ironique que notre gagnante, Chipie IV, proposa d'abord Bette Davis avant de se reprendre... ironique en raison des "Baleines du mois d'août", bien sûr. Et si rien de tout ceci ne fait sens pour vous, Internet vous tend les bras.
Chipie IV, nous sommes doublement heureux, d'abord parce que nous pouvons écrire votre nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages, mais surtout parce que nous allons pouvoir utiliser ce Quizz envoyé par vos soins il y a des semaines et qui attendait votre victoire pour paraître. Bravo et donc merci. C'est formidable.
Sorti en 1928, "Le Vent" ne sera bien entendu pas confondu avec "Le Vent de la plaine", dans lequel on retrouve également Lillian Gish mais pas exactement à la même place au générique ou sur l'affiche... cherchez bien, elle y est pourtant !
Adapté du roman de Dorothy Scarborough, "The Wind", est l'un des derniers films réalisés par Victor Sjöström et certainement l'un des derniers grands films muets produits par la MGM et produits tout court. Et de façon bien plus anecdotique, il est l'un des rares films muets que nous recommandons à qui nous demanderait conseil, en souvenir du choc encore vivace ressenti lors de sa découverte par accident au Cinéma de minuit de France 3 ou au Ciné Club de France 2.
Une femme seule, une maison en bois, du vent. Résumé à son concept le plus strict, le film peut pourtant faire un peu peur et c'est exactement l'effet qu'il produisit sur nous et suscite certainement encore aujourd'hui mais dans le sens le plus jouissif du terme. Et il n'est pas impossible que nous soyons des milliers encore hantés par des images de cheval flottant dans les airs... et tout en écrivant cela, nous nous disons qu'il y a certainement un club ou une association à créer.
Vous connaissez peut-être l'anecdote et si ce n'est pas le cas, voici en résumé ce qui pourrait facilement devenir une belle histoire du Dimanche si nous retrouvons un jour le temps pour un "Soyons-Suave Weekend" : à sa sortie, "Le Vent" fut un échec qui poussa plus ou moins Lillian Gish à la porte de la MGM, échec plus ou moins commandité par la MGM et Louis B Mayer lui-même, impatient de se débarrasser d'une star, la première de la Metro en fait, qui commençait à lui coûter très cher.
Car après sa collaboration avec Griffith qui avait fait d'elle une superstar, Lillian Gish avait signé avec la MGM un contrat lui garantissant un contrôle absolu sur ses films, allant du choix du sujet à celui du réalisateur et bien sûr de ses partenaires.
Cela faisait beaucoup trop de pouvoirs entre les mains d'une actrice qu'on voyait sur les écrans depuis déjà 16 ans et dont on pouvait penser qu'elle était un peu dépassée. Mayer sabota donc la sortie de "The Wind", fit comprendre à Gish qu'elle ne valait plus grand chose et l'obligea à tourner un dernier navet avant de lui dire au revoir.
La MGM avait de toutes les façons sa nouvelle star en la personne Garbo, plus jeune et plus excitante, qui coûta au studio encore plus cher et que Mayer tenta de rendre raisonnable en important Luise Rainer, en lui faisant remporter deux Oscars, afin de faire comprendre à la suédoise qu'elle n'était pas irremplaçable. Ce dont Garbo se moqua éperdument.
Visiblement, Lillian Gish se moqua tout autant de quitter la Metro et partit sur les planches, sans savoir qu'elle avait encore devant elle 60 ans de carrière ! On la revit épisodiquement au cinéma et c'est finalement aussi bien d'apparaître peu quand on choisit bien ses rôles : "Duel au soleil", "La toile d'araignée " et bien entendu "La nuit du chasseur"... non, vraiment, peu, c'est bien aussi.
Éternelle célibataire, sans enfant, proche de sa sœur Dorothy avec laquelle elle habita jusqu'au décès de celle-ci en 1968, amie d'enfance de Mary Pickford et sœur de cœur d'Helen Hayes, Lillian réalisa même en 1920 son unique film avec sa soeur en vedette sur un scénario coécrit avec Dorothy Parker et une équipe de tournage presque exclusivement féminine.
Il n'en fallait pas plus (même si nous reconnaissons que cela fait beaucoup) pour qu'on s'interroge sur la suavitude éventuelle de miss Gish à qui on connut quelques aventures avec des messieurs mais qui déclara que finalement tout ceci ne l'intéressait pas. Lillian Gish reste donc un mystère derrière lequel il n'y a sans doute pas de mystère mais simplement rien à raconter.
Ce qui est évidemment toujours un peu frustrant mais du moment qu'on trouve de sympathiques photos à publier, ça va.
Contrairement aux idées reçues, on peut être suave en string. Chaque lundi, la preuve en image.
Et cette semaine, notre ami le String, qui était très impatient d'essayer son kit "Houdini" acheté sur Internet, réalise que c'est tout de même un problème, ces manuels d'utilisation en chinois.
Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette mille trente quatrième édition, Brooke Shields présente le modèle intitulé "Aïe".
Impossible d'envisager une fin de semaine sans notre cher ami Jean-Michel, qui chaque vendredi, partage avec nous, et le monde, les plus suaves clichés de son album photos.
Jean-Michel, 21 ans, souffre toujours d'un étrange sentiment de frustration dans les musées.
Parce que nous n'avons jamais été réellement convaincus de la suavitude des Fab Four, tentons, chaque vendredi, de remédier à cela en parcourant le monde sans pour autant trop nous éloigner de Liverpool.
Et aujourd'hui il fallait au moins cela pour célébrer le soleil et la liberté... en précisant qu'il ne s'agit pas, avec Tina et Cher, de Dame Edna mais bien Kate Smith qui peut intriguer et sur laquelle Wiki vous dit presque tout ici.
Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette mille trente troisième édition, Marisa Berenson présente le modèle intitulé "On va tout de suite commencer par un soin nourrissant".
Il fut un temps au début de nos activités où il nous semblait important de poster cette vidéo au moins une fois tous les 6 mois, juste pour être certains que le concept de suavitude soit à peu près clair. Maintenant vous êtes grands donc une fois tous les deux ans nous parait raisonnable.
Voilà un billet qui va sortir un peu de nos obsessions traditionnelles et vous permettre de découvrir enfin ce que nous aurons mis 10 ans à vous avouer : notre passé de gamer. Et nous ajoutons aussitôt que tout ceci est faux, afin de ne pas entraîner, dans un article, quelques lecteurs qui se seraient perdus et risqueraient de sortir d'ici fort mécontents. Bien sûr, comme tout le monde, nous avons jadis tâté un peu du Pac-Man et du Space Invaders, nous avons passé quelques nuits à tenter de faire sauter d'un bloc de rochers à un autre Lara Croft et avons tenté d'aider Link à souffler dans son ocarina mais voilà à peu près à quoi se résume notre passé dans le monde très spécifique du jeu vidéo.
Cependant, nous devons reconnaître que c'est avec une certaine émotion qu'il nous arrivait parfois de songer à "Riven", suite du succès mondial "Myst", qu'on avait dû nous offrir et sur lequel nous avions passé de nombreuses heures avant de le 1) revendre ? 2) jeter ? 3) ranger quelque part où nous ne l'avons jamais retrouvé ? , tant la chose était difficile et surtout incompréhensible.
A la suite d'une recherche qui n'avait pas du tout "Riven" comme objectif, ne voilà-t-il pas que nous tombons sur un site le proposant en téléchargement gracieux ? Un clic, une heure de transfert et quelques enregistrements plus tard, nous étions de nouveau prêts pour l'aventure et voilà ce que nous avons fait :
Pour commencer, nous avons marché, puisque c'est le principe du jeu : vous arrivez dans un endroit dont vous ignorez tout, il y a des marches, des passerelles et des chemins, donc vous marchez, sans ne jamais croiser personne, pour souvent réaliser que derrière un pont, il y a souvent un autre pont, puis une nouvelle passerelle et peut-être un autre pont.
Dans "Riven" il faut beau, la faune et la flore sont luxuriantes et les panoramas nombreux. Et puisque vous n'avez rien de précis à faire, il n'est pas rare de s'arrêter de marcher pour admirer le point de vue.
Mais comme nous ne marchons pas sur l'eau (non non, ce n'est pas nous), il nous est parfois arrivés d'emprunter un moyen de locomotion d'apparence rudimentaire et pourtant fort efficace. Nous avons ainsi manœuvré un bathyscaphe en jouant de l'aiguillage, conduit une sorte de monorail et même un wagon destiné au transport du bois qui roule sous l'eau dans des cercles de feu. Inutile ici de décrire notre grande satisfaction à tout ceci.
Et parfois, nous avons appuyé sur des boutons, poussé des roues, enclenché des interrupteurs, fait tourner des pièces entières, ouvert des statues, observé des vitraux, généralement sans avoir la moindre idée de ce que nous faisions ni pourquoi, mais avec le vague pressentiment que cela servirait à quelque chose... dans la grande majorité des cas, nous ne connaissons toujours pas la finalité de toutes ces actions néanmoins divertissantes.
Il y a une heure, nous avons pris la décision de désinstaller "Riven" de nos serveurs, cependant satisfaits d'avoir retrouvé, intacts, nos souvenirs d'il y a quelques années. "Riven" est un jeu magnifique, invraisemblablement apaisant puisque totalement désert (les seuls individus que vous pouvez y croiser s'enfuient dès qu'ils vous aperçoivent) et qui vous permettra de savoir compter jusqu'à dix dans un système non décimal qui ne vous servira jamais ailleurs que dans ce jeu.
En farfouillant sur Internet, nous avons découvert que "Riven" possède tout de même une finalité : arrêter un homme fou du nom de Gehn et sauver une femme du nom de Catherine. Il est possible que nous ayons croisé le premier et qu'il nous ait tué deux fois. Catherine restera, elle, un mystère puisque nous ne l'avons ni sauvé ni même aperçue.
Et s'il est vrai que nous ne sommes pas forcément fiers d'avoir décidé d'abandonner lorsqu'il a été question de placer 5 billes de couleurs sur des cases précises d'un échiquier géant en comprenant 675, parce que vraiment, nous étions arrivés là au bout de nos capacités intellectuelles de réflexion, nous disons tout de même merci "Riven".
Puisque finalement, cela faisait bien 9 semaines que nous n'avions pas fait une aussi agréable balade.