jeudi 15 août 2019

Et maintenant chantons !



Qu'avait donc à prouver Dionne Warwick en 1977 ? Eh bien pas mal de choses à vrai dire et essentiellement à reconquérir sa place de princesse de la soul quelque peu malmenée depuis 1972. L'histoire est célèbre : après une décennie à chanter du Burt Bacharach, Dionne s'ennuyait un peu et entendant de la bouche d'une voyante qu'un avenir radieux s'offrirait à elle si elle ajoutait un "e" à Warwick, elle s'exécuta et c'est sous ce nouveau patronyme, Dionne Warwicke qu'elle enregistra une poignée d'albums qui n'alla nulle part. 

Revenant sur terre, Dionne rangea son "e" et tenta de reconquérir ce public qui ne savait plus exactement à qui il avait affaire. Et c'est ainsi qu'en 1977, elle se retrouva sur la scène d'un théâtre d'Atlanta, sous la houlette d'Isaac Hayes, afin de démontrer qu'elle n'avait pas perdu son essence. 

Idée intéressante : coupler "Love to love you baby" et "Can't hide love". Petit plus encore plus intéressant : ajouter quelques mugissements mais pas trop, on n'est pas non plus Donna Summer. 




































Sexy, un peu plus urbaine, reine de la scène, Dionne pouvait désormais aborder les années 80 qui se montreront assez sympathiques avec elle et se souviendra que "Can't hide love" est une valeur sûre : elle en proposera une version studio en 1982, plus sage et quelque peu plus funky. 

Mais s'il est une certitude, c'est que "Can't hide love" se révélera assez rapidement la botte secrète des chanteurs désireux de montrer à quel point ils sont cool dès lors qu'ils sont sur scène. 

Reprendre "Can't hide love", c'est montrer qu'on connait ses classiques et qu'on n'a pas peur de se confronter à la voix de Maurice White. Mais quand on est une bombe interplanétaire comme D'Angelo, a-t-on simplement peur de quoi que ce soit ? 


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