lundi 3 juin 2019

La fin du Quizz de Mirabelle.


















Alors là, nous applaudissons des deux mains parce qu'à moins d'une intervention divine, il fallait être particulièrement perspicace, ou un immense fan du programme, pour être capable d'identifier sans faillir Simone Signoret dans l'épisode de "What's my line ?" daté de novembre 1961. 

Kranzler, voyez votre nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages et gageons que vos rivales et rivaux doivent se réjouir lorsque vous êtes hors-jeu à chaque victoire. Ce sera le cas ce soir. Profitez-en ! En tout cas mille bravos. 





Si vous venez de regarder l'épisode ci-dessus, vous savez que la partie avec Simone débute à 15m40, si ce n'est pas le cas, déplacez le petit curseur jusqu'au moment approprié. 

En 1961, "What's my line ?" en est à sa 11e année d'existence et le programme de jeux préféré des américains a encore quelques beaux jours devant lui puisque, annulé par CBS en 1967, il renaîtra en 1968 pour s'éteindre finalement en 1975, mais est-il vraiment mort ? 

C'est ce dont on peut douter en découvrant que la chaine Youtube qui lui est consacré propose plus de 700 émissions et comptabilise un nombre de vues qui pourrait rendre jaloux n'importe qui. Sans compter les rediffusion diverses, les compilations, les hommages enamourés. En fait, "What's my line ?" est toujours aussi populaire et il est assez facile de comprendre pourquoi. 






































Comme beaucoup d'autres choses quasi éternelles (la roue, l'eau chaude, Amanda Lear...), "What's my line ?" proposait un concept d'une grande simplicité : un panel de quatre personnalités, surveillé par un maître de cérémonie avenant et drôle, posait des questions à des invité(s) afin de découvrir leur profession, le "line (of work)" du titre. Mais une fois par émission, le panel se bandait les yeux puisque entrait alors une célébrité dont il fallait alors démasquer l'identité. 

Alors si évidemment on se branchait sur CBS pour découvrir quelle star de magnitude interplanétaire allait faire son apparition vers la fin du show, on regardait surtout "What's my line ?" pour ses membres permanents : le présentateur John Daly et les trois invités perpétuels : la comédienne Arlene Francis, la journaliste de radio et presse écrite Dorothy Kilgallen et l'éditeur Bennett Cerf, fondateur de rien moins que Random House.

Il était difficile avec ce quatuor, agrémenté chaque semaine d'un invité, de faire plus new-yorkais, plus chic et plus élégant, naviguant au quotidien dans les plus hauts cercles de la culture et de la politique américaine. D'ailleurs peu d'invité(s) mystères leur ont résisté et on pleure encore aujourd'hui en en observant la liste interminable : 




















Pour en revenir à Simone Signoret, en 1961, elle venait de remporter l'Oscar de la meilleure actrice pour "Les Chemins de la haute ville", était en chemin pour l'Irlande où elle allait tourner avec Laurence Olivier dans "Le Verdict" et avait fait trembler le monde entier dans "Les Diaboliques". Mais c'est en tant qu'épouse d'Yves Montand, alors sur scène à New York qu'elle était invitée. 

Trois semaines avant cette apparition, c'est Yves Montand qui s'était prêté au jeu de l'invité mystère de "WML?". Démasqué très rapidement, on le félicita néanmoins pour sa participation au show, qu'on jugea courageuse considérant sa mauvaise connaissance de l'anglais. 

Si vous voulez notre avis, nous voyons plus de courage chez Simone qui venait jouer en souriant quand personne n'ignorait les infidélités d'Yves avec Marilyn. Mais ce n'est que notre point de vue bien entendu. 








1 commentaire:

Kranzler a dit…

Simone a eu la belle intelligence de déclarer un jour qu’avec le recul elle a admis qu’il était extrêmement difficile de ne pas tomber amoureux de Marilyn.
Votre allusion me donne envie de relire « La nostalgie n’est plus ce qu’Elle était ». Je ne sais pas ce qu’est devenu le livre – que j’ai volé un jour dans la bibliothèque pour « Personnes Dépendantes » de l’institut médical où mon père a passé ses dernières années. Chaque fois que j'y allais en visite, j'avais besoin d'un grand verre avant et de trois autres après. Mais tout passe...