Pour ne rien vous cacher, nous avons eu un peu peur que ce Quizz tire en longueur, mais c'était sans compter sur Mirabelle qui est capable de proposer, récuser et démasquer une photo mystère en moins de temps qu'il ne faut pour dire Nina Companeez.
Mirabelle, puisqu'il s'agissait bien de Micheline Dax et Fanny Ardant, voyez votre nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages et recevez nos félicitations les plus admiratives et sincères. Et doublées : deux personnages, deux réponses donc deux salves. C'est logique.
Il nous semble logique que l'évocation de Nina Companeez et de ses productions télévisuelles des années 70, 80 et 90 provoque une certaine nostalgie, qui peut être doublée d'une touche de perplexité et d'étonnement lorsqu'on réalise la place très relative qu'on lui accorde aujourd'hui.
On s'aimait alors avec délicatesse, on badinait beaucoup, on se quittait sans heurt, on se retrouvait parfois dans de grandes maisons de vacances qui sentaient la tarte aux pommes. C'était un peu comme chez Claude Sautet mais sans la tabagie, l'alcool et les drames personnels. Et sans Romy Schneider.
Si on observe de surcroît que les films à l'incroyable charme de Michel Deville, dont Nina Companeez fut pendant 10 ans la scénariste attitrée, ne semblent pas exciter plus que cela les historiens du grand écran ou les écoles de cinéma, alors on veille à ce que la nostalgie ne se transforme pas en amertume, puisque, et quelque soit son âge, on est toujours trop jeune pour être amer.
Diffusé sur Antenne 2 en 1982, "Le Chef de famille" pourrait être un prototype des œuvres de Nina Companeez, qui n'aimait rien moins que les grandes familles et les femmes fortes. Et les castings surprenants puisqu'il n'y avait sans doute qu'elle pour imaginer qu'Edwige Feuillère puisse être la mère de Micheline Dax et elle-même mère de Fanny Ardant.
Et il serait malvenu d'oublier Dominique Blanchard dont les plus théâtreux se souviennent sans doute qu'elle fut la protégée et l'ingénue préférée de Louis Jouvet. Et deux Molière, quand même...
Si les séries de Nina Companeez ont mis comme aucune autre les femmes à l'honneur, des femmes originales, indépendantes et au phrasé souvent particulier (Edwige, Fanny et Micheline, ne l'oublions pas...), ce n'est pas sans rapport avec le fait que la plupart de ses oeuvres aient été produites par Mag Bodard, originale elle-même et un temps seule femme productrice du cinéma français dont la vie méritait tellement un livre qu'on lui en a d'ailleurs consacré un.
Une femme à l'écriture, la même à la réalisation, une femme à la production et des actrices comme s'il en pleuvait, de toutes les générations et venant d'horizons fort différents. C'est peut-être cela qui nous rend nostalgiques alors que c'était au début des années 80 et que cela semblait presque normal.
Sur ce nous allons regarder encore une fois "Les Dames de la Côte" qui nous a présenté tant d'actrices et d'acteurs qu'un seul merci ne suffirait pas. Quelqu'un, d'ailleurs, a des nouvelles de Denise Grey ?
5 commentaires:
Et en 1983, il y a eu "Deux amies d'Enfance" avec Ludmila Mickael....
Merci, merci.
Très, très contente.
Nina Companeez = Sautet sans tabagie, ni alcoolisme, ni accident de voiture, c'est tout à fait ça.
Quant au charme du cinéma de Deville, on ne le louera jamais assez.
Je ne vis plus en France mais j'ai la vague intuition que France 2 n'a pas eu l'élémentaire intelligence de programmer "Les Dames... " au moment dde la célébration du centenaire de l'Armistice.
MiraBelle, je suis ravie de votre triomphe dans cette petite énigme. Aviez-vous également aimé "Un OUrs pas comme les Autres" ?
J'aime d'amour Fanny et Francis depuis "Les Dames de la Côte"...
"Un Ours pas comme les autres"
Quelle petite merveille !
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