mercredi 23 janvier 2019

La question suave du jour : Sophia Loren est-elle folle de charcuterie ?


































Si nous avons déjà évoqué l'amour de Sophia Loren pour la cuisine transalpine et particulièrement les pâtes, notamment lors de notre analyse approfondie de son livre "La cuisine à l'italienne" et que vous pouvez relire ici, il ne nous était jamais venu à l'idée de nous pencher sur sa passion pour les préparations à base de viandes ou d'abats. 

Ce qui est une erreur impardonnable, d'autant que voilà le sujet principal du film "Mortadella", sorti en 1971 et qui permit à Sophia pendant au moins la moitié des 95 minutes que dure ce chef d'oeuvre, de se battre contre pratiquement tout le casting et finalement l'administration américaine afin de sauver une très belle mortadelle. 




































Il est des films dont nous aimerions tout connaitre tant ils sont fantastiques, concernant "Mortadella", nous aimerions simplement revenir dans le temps au moment précis où Carlo Ponti commença à expliquer à sa charmante épouse que son prochain film raconterait l'histoire d'une ouvrière dans une usine de saucisses qui se rend à NY pour retrouver son fiancé et se retrouve coincée à la douane de l'aéroport parce qu'elle a contre son coeur une mortadelle géante qu'elle refuse de quitter et que ses amies ouvrières lui ont offert comme cadeau pour son futur époux.

En pleine période de grippe aviaire en Italie, un tel produit ne peut décemment envisager de pénétrer sur le territoire américain. Sophia ne peut se résoudre à jeter le cadeau qui est si symbolique (car la mortadelle, en fait, c'est l'Italie et c'est aussi l'amour). Elle reste donc coincée dans l'aéroport, finit par susciter l'intérêt d'un journaliste qui va sensibiliser les USA à son cas émouvant et sera enfin autorisée à passer la douane après avoir mangé l'énorme saucisson, évidemment de Bologne. 




































"Drolissimo !" déclare l'affiche ci-dessus, heu non en fait, un peu embarrassant pour ne rien vous cacher et encore, Sophia ne sait pas que 5 ans plus tard, elle sera dans "Le Pont de Cassandra". 

Le plus intéressant reste malgré tout le casting de cette coproduction franco-italienne qui est finalement à l'image de la mortadelle dont la composition peut faire intervenir du boeuf mais aussi du porc, parfois du veau et même du cheval. Il y a donc un peu de tout dans la mortadelle, tout comme il y a des gens très variés dans "Mortadella". Illustrations : 






































Nous avons donc le futur Bosley de "Drôles de dames", Danny de Vito et Susan Sarandon avant quoi que ce soit, la délicieuse Candy Darling délaissant un instant la factory warholienne et William Devane qui se retrouvera coincé pendant 10 ans dans "Côte Ouest". 

Étrangement, "Mortadella" n'est pas le film dont parle souvent Sophia Loren lorsqu'elle évoque sa carrière et notamment les années 70, un peu rudes jusqu'à "Une journée particulière". Le film sortit aux Etats-Unis sous le mystérieux titre de "Lady Liberty". Une statue de la liberté qui aurait donc troqué sa torche pour une grosse saucisse. 


















Et après tout pourquoi pas ? 

1 commentaire:

The Divine Feud a dit…

La Sophia y est très touchante.