lundi 21 janvier 2019

La fin du Quizz de Nina.























Avouons que le dernier Quizz fut un peu confus, surtout en début de semaine, peut-être est-ce parce que Omar n'est pas assez présent sur nos pages, ou bien parce qu'on l'a déjà oublié mais tout de même, maintenant que le mystère n'est plus, quel bel homme et quelle classe en smoking. 

Mirabelle, vous voyez votre nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages et gagnez, en plus de nos félicitations et notre admiration éternelle, un abonnement de 15 jours pour une loge à Chantilly. Ne l'ébruitez pas mais dans la cinquième, nous vous conseillons le 2, le 7 et l'as. Vous savez, c'est un peu aussi notre dada. 




































Sorti en 1968 et devenant presque aussitôt le film le plus rentable de l'année, "Funny Girl" de William Wyler, est pratiquement un miracle, non parce qu'il est époustouflant au delà du raisonnable (ce qu'il est pourtant, entendons-nous bien) mais parce qu'il avait plus de chance d'être un flop qu'autre chose. 

Adapté de la comédie musicale du même nom qui fut, dès 1964, le spectacle à ne pas louper à Broadway puis à Londres, il est amusant de penser qu'alors que le show allait devenir un film, la Columbia décida que la meilleure actrice pour incarner à l'écran Fanny Brice était Shirley MacLaine et non Barbra qui était devenue l'attraction numéro 1 aux USA en jouant le rôle sur scène, pendant que Ray Stark le producteur songeait à Frank Sinatra pour le premier rôle masculin et que le studio engageait Sidney Lumet pour réaliser l'ensemble. 



































De mauvaises décisions en amenant généralement d'autres, on décida de plus qu'un grand nombre de chansons écrites Jule Styne pour la scène ne convenaient pas pour la version cinéma et on décida d'adjoindre à la partition d'anciens succès de Fanny Brice qui avaient pour certains 40 ans et parmi lesquels sa version de "Mon homme" datant de 1920. 

Heureusement Dieu existe : après quelques mois, Sidney Lumet se retira du projet et laissa sa place à Wyler mais qui n'avait jamais tourné de comédie musicale et devenait franchement sourd, Ray Stark annonça qu'il se retirait du projet si on engageait pas Barbra et Frank Sinatra n'accepta le film qu'à condition qu'il ait plus de scènes et autant de chansons que le premier rôle féminin, on se tourna alors vers Omar- Gengis Kahn - Docteur Jivago - Mayerling - Lawrence d'Arabie - Sharif. 
























L'annonce d'une romance entre Omar et sa partenaire durant le tournage, et cela quelques semaines à peine après la guerre des Six Jours, éclipsa le fait que les deux étaient alors très mariés et on se concentra sur la nationalité égyptienne d'Omar et la confession juive de Barbra. 

Scandale, qui finit par passer presque par enchantement, pile au moment où Anne Francis prenait la décision de faire un procès à la production en découvrant que toutes ces scènes avec Barbra avaient été coupées, à la demande de la future star murmurait-on. 



Affaire de politique internationale, procès, réalisateur sourd et version originale considérablement altérée, et c'est sans évoquer le fait qu'il s'agissait du premier long-métrage de Barbra, un peu obsédée par l'image qu'elle allait dégager sur grand écran, voilà pourquoi il est sans doute miraculeux que "Funny Girl" soit devenu le film qu'il est, c'est à dire un classique. 

On fut considérablement moins pointilleux lorsque, pour la promotion du film, le magazine Playboy demanda à Omar Sharif de revisiter certains de ses succès en compagnie de quelques bunnies, ce qui donna la ravissante série qui suit, déjà publiée en 2010 : 






































Personne ne s'offusqua de quoi que ce soit. C'est à croire que la nudité n'est pas politique... 

1 commentaire:

Mirabelle a dit…

Je suis bien contente. Merci pour le tiercé§