mercredi 19 septembre 2018

La question suave du jour : alors, les séries de l'été ?


































Comme personne ne l'ignore, les séries américaines sont diffusées généralement en saison qui, contrairement à celles chères à Vivaldi et aux attentes téléphoniques, ne sont pas au nombre de 4 mais de 2. 

Pour faire simple, il y a généralement la saison officielle qui va de septembre à mai, réservée aux énormes choses qui parfois durent depuis 12 ou 15 ans et puis il y a la rigolote saison d'été, de juin à août, pendant laquelle les chaînes et diffuseurs lancent les séries événements, chères et donc courtes ou à l'inverse les nouveautés dont personne ne sait vraiment quoi faire. 

Cet été, nous avons été gâtés puisqu'il y avait un peu de tout et comme nous avions du temps et un nouveau site de streaming assez réactif, nous nous sommes copieusement gavés. 



































Autant commencer immédiatement par nos chouchous, "Killing Eve" et "Pose", diffusés respectivement sur BBC America en mai et sur FX en juin et juillet, ont été nos énormes plaisirs de l'été et nous ont confirmé que Sandra Oh est magnifique et les créatures que nous affectionnons tant le mercredi définitivement suaves. 

"Pose" est à ce jour la série la plus transgenre jamais produite, écrite et interprétée. Rappelons qu'en mars dernier et pour sa première incartade en territoire trans, TF1 confiait le rôle de Louis(e) à... Claire Nebout. Mais comme le soulignait une de nos connaissances parfois acerbe : "Plus personne ne la connait donc théoriquement, personne ne se souvient que c'est une femme". 



































Si vos souvenirs des mois de juillet et août sont encore frais, vous vous souvenez certainement qu'il y fit bien chaud, avec des températures idéales pour rester à l'intérieur une partie de la journée à regarder une série glaçante. Produite par Hulu, "Castle rock" est une sorte de condensé d'oeuvres diverses de Stephen King et fut particulièrement adaptée pour sombrer dans d'agréables siestes. Disons-le, c'est très lent. 

Quant à "Sharp Objects" de HBO, qu'Amy Adams a annoncé ne pas vouloir reprendre pour une saison supplémentaire tant son personnage l'avait littéralement plombée, (journaliste, alcoolique, internée, violée, s'auto-mutilant), eh bien Amy nous ôte littéralement les mots des doigts puisque "plombé" était notre choix numéro 1 afin de décrire ce qui restera comme la plus belle compilation de flash-backs jamais vue à la télévision. 

Si l'aventure vous tente, prenez votre mal en patience puisque l'intrigue policière n'est résolue qu'à la fin du générique de fin du dernier épisode. 





































Nous ne dirons pas grand chose des quatre séries ci-dessus puisque nous avons abandonné après un seul épisode mais il faisait sans doute un peu moins chaud et on nous proposa certainement d'aller barboter à des heures indues mais moins étouffantes. 

Si cependant vous êtes intéressés par une jeune fille qui prend l'apparence des gens qui l'entourent, par une ancienne obèse bien décidée à se venger des gens qui se sont moqués d'elle, par une femme forte qui va apprendre à vivre avec ses kilos et par des lycéennes qui disparaissent dans l'outback australien (évidemment, "Picnic at Hanging rock" est l'adaptation en série de "Picnic at Hanging rock"...), alors n'attendez plus. 



































Privilégiant les nouvelles séries aux saisons deux ou trois ou quatre, sauf exceptions notables, nous avons cependant jeté un oeil aux nouvelles aventures de Offred qui nous ont tenu en haleine environ 30mn. N'ayant aucun goût pour les supplices, même montés de toute pièce, nous avons donc laissé la "Servante écarlate" à son triste sort. De sources sûres, on s’ennuie ferme dans cette deuxième saison et on s'arrache les cheveux dans les 5 dernières minutes du dernier épisode. Tout ça pour ça donc. 

"Westworld" pour sa part sera le détenteur du KO de l'été et nous parlons de nos neurones qui n'ont rien, mais alors rien compris aux quarante premières minutes de l'épisode 1 de la saison 2. Mais il n'est pas impossible qu'une part de responsabilité revienne aussi au Gin Rhubarbe que nous évoquions lundi. C'est même fort fort probable. 

Il y a évidemment beaucoup de choses que nous n'avons pas vu, parce que nous n'en avions aucunement envie ou parce qu'il y avait alors beaucoup plus excitant au programme. Et voilà, déjà septembre et la reprise de la saison régulière. Non franchement, il nous faut de nouvelles vacances. 


2 commentaires:

Séries turques en arabe a dit…

J'ai regardé "the haunting of hill house" sortie en octobre dernier, et c'est plutôt agréable à voir. La série est courte, tient sur 1 seule saison de 10 épisodes, le décor, les effets, la fiction .. ça m'a paru réussi.
Innocents, rien qu'en regardant la bande annonce, ça ne m'a pas accroché.

pruneauxyz a dit…

Au cas où personne n'en ait encore parlé ( je ne suis pas au bout du visionnage de vos posts depuis mon absence ), la série The O.A. était complètement inattendu, riche et dense et on ne savait jamais où on nous amenait - mais c'était mystérieusement positif. Bon: pas de suite à la saison 2 ( cliffhanger impossible et terriblement excitant ) ni de film prévu: l’Ovni restera donc mystérieux jusqu'au bout. A noter que le rôle titre est tenu par la quo-scénariste Britt Marling, découverte par hasard dans Another Earth ( co-écrit par elle ), un film à l'étrange mélange des genres ( comme la série ) qui semble indiquer une créativité originale et une certaine intégrité artistique chez cette artiste. Enfin: moi j'ai aimé :)