Ah le retour des beaux jours, les longues soirées, les fins de semaine ensoleillées, les samedis radieux et les mariages... oui les mariages... et croyez-nous, vous n'y échapperez pas, à moins de le vouloir très fort, bien entendu.
Et puisque nous évoquons cette ancestrale institution qui continue de ravir les traiteurs, les diététiciennes et les centres de bronzage, penchons-nous sur ce qui risque d'agiter invitées et mères de la mariée : quid du chapeau ?
Si nous admettons sans discussion qu'il n'y a pas de mariage sans chapeau, intéressons-nous plutôt à la véritable question : "Quel chapeau ?" ce qui n'est qu'un ridicule prétexte choisi afin de nous permettre d'évoquer Mister John, tsar du bibi et empereur du couvre-chef dont plus grand monde ne se souvient aujourd'hui.
Né John Harberger en 1906 en Allemagne, notre héros du jour immigra aux Etats-Unis fort jeune et, passionné par la chapellerie qui était l'occupation de maman, il ne tarda pas à se frayer un chemin dans le monde fabuleux de la paille, du feutre et du tulle en lançant avec un ami une petite entreprise nommée "John Frederic" qui très vite se mit à travailler pour Hollywood et Broadway.
Indépendant à partir des années 50, John Harberger, rebaptisé John John (si si) donna naissance à la marque "Mr John", rapidement une référence aux Etats-Unis et sans doute la première à s'associer à de grandes maisons, en plus de ses activités pour la Haute-Couture dont Dior, alors en plein New Look.
Et lorsqu'on figure dans les années 60 dans un cliché de Slim Aarons, c'est incontestablement qu'on est dans la suave liste internationale des gens remarquables.
Durant les années 50 et 60 et potentiellement les premières lueurs des années 70, il n'était pas question de se procurer bêtement un chapeau mais un "Mr John", jusqu'à ce que le tête-nue et le fait de sortir en cheveux ne devienne la norme. Adieu donc fedora, canotier, capeline et toque, Monsieur John se retira paisiblement et vécut une retraite fort discrète jusqu'à sa disparition en 1993 à l'âge de 91 ans.
Au summum de sa gloire, Mr John produisit tellement et pour tant de maisons qu'on trouve encore aujourd'hui et assez facilement celles de ses créations qui ont résisté aux marques du temps et pour des sommes très raisonnables, en moyenne une quarantaine de dollars.
Aussi puisque chapeau il y aura, exigez un Mr John, follement vintage et délicieusement suave. Que dire d'autre à propos de l'homme responsable de ceci :
Que dire d'autre effectivement, si ce n'est "Taratata" !
3 commentaires:
Fidledidi !
Mais pourquoi les centres de bronzage???
On ne dit pas "oui" le teint blême...
Pas "blême", de porcelaine ! Pour souffler un "oui" tout ému.e
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