Ce n'est pas que nous commençons à vous connaître mais il aura donc suffit que nous vous houspillions un peu, suaves visiteurs, pour qu'une voix s'élève et s'écrit : halte à l'hégémonie ! En l’occurrence la voix cria "Sharon Tate" ! C'était effectivement la bonne réponse.
La spirale infernale Claire/Charlus a été brisée et par Dsata, ce qui nous enchante. L'hôtesse de "Pictures" à la suavité sans égale voit donc son nom en noir sur gris cette semaine, reçoit nos plus chaleureuses félicitations puisqu'il s'agit de sa première victoire et doit tous nous inspirer : un jour, vous-aussi, vous démasquerez l'inconnu(e) du lundi. C'est beau. Cela s'appelle l'espoir.
Comme nous le montre ses gracieuses lunettes, Sharon Tate n'était pas qu'une jeune femme à la plastique irréprochable mais une comédienne prête à endosser n'importe quel rôle, pourvu qu'il lui permette de démontrer que sous la blondeur et la silhouette se cachait une actrice, une vraie.
L'histoire n'est plus à raconter dans le détail. Elle est de plus fort triste. Après quelques apparitions très secondaires au cinéma et à la télévision, elle fut imposée à Roman Polanski sur "Le Bal des Vampires". Il vit en elle une très mauvaise comédienne, puis une partenaire charmante et enfin une épouse et une muse. Désormais inséparables de son époux, elle vit sans gêne le rôle de Rosemary confié à Mia Farrow et s'engagea dans "La vallée des poupées".
1968 fut l'année Sharon Tate avec une nomination aux Golden Globes et une ronde de prix qui lui assura d'être l'une des jeunes premières les plus prometteuses de sa génération. 1969 commença extraordinairement : une grossesse et une film entouré d'Orson Welles et Vittorio Gassman. Le 8 août cependant : elle sera assassiné par Charles Manson et sa "famille".
Il est assez surprenant de découvrir qu'en parcourant le net, Sharon Tate est presque effacée par ses meurtriers, qui garnissent un nombre assez sidérant de pages et sites, plus de 40 ans après leurs faits d'armes. Lancer une recherche Google sur elle peut également s'avérer éprouvant puisque les photos du carnage, livrées à tous on ne sait comment, se mêlent aux portraits et aux photos de films.
Nous sommes très très loin du suave aussi dépêchons-nous d'y retourner en nous souvenant que Sharon Tate était belle, divinement photogénique et résolument prête à toutes les audaces. Brune, rousse, rose, blonde : Sharon était un "Brushing du jour" à elle toute seule.