Que d'émotions lors du dernier Quizz, que remporte après bien des efforts l'Anonyme (Mais est-ce toujours le même ?) qui voit donc son nom en noir sur blanc sur Soyons-Suave et coiffe sur le fil Kranzler, auquel nous adressons ces quelques paroles : arriver trop tard n'est pas une raison suffisante pour sombrer dans l'alcool. En tout cas, merci à vous, suaves visiteurs, de nous avoir permis, par vos réponses, de revisiter les années 80, où il faisait bon d'être jeune, blond et fort peu vêtu, même en Allemagne... Woky, nous avouons humblement avoir oublié jusqu'à l'existence de Klaus Theo Gärtner. Souhaitons qu'il nous excuse.
Notre sosie presque officiel de Patrick Juvet était donc bien Christopher Atkins, l'éphèbe du "Lagon Bleu", l'adolescent qui remit à la mode la serviette de table comme sous-vêtement et la permanente pour les jeunes gens aux cheveux désespérément privés de ressort. Parce que l'histoire se passe à Hollywood, elle ressemble à 100 000 autres : le jeune Christopher était instructeur de voile en 1980 lorsqu'un agent le repéra et lui conseilla de se rendre au casting du prochain film de Randall Kleiser, à peine de remis de son triomphe "Grease". Il ne connaissait rien à l'art dramatique, ils étaient 4000 à convoiter le rôle, c'est pourtant lui qui fut choisi.
Comment imaginer ce qu'il se passe dans la tête d'un jeune homme qui passe trois mois sur une île affublé d'un string en chanvre (coton, peut-être) avec Brooke Shields, est nominé aux Golden Globes pour cela et devient dans les 48h qui suivent la sortie de son premier film, le fantasme des adolescentes du monde entier et de quelques messieurs qu'on mettrait aujourd'hui sous castrateurs chimiques ? Eh bien il se produit la chose suivante : il n'a aucune envie que cela s'arrête. Et puisqu'il n'a aucun talent mis à part de porter très bien le bikini, autant faire l'économie d'une garde-robe.
Pendant les 5 années qui suivront, on verra donc peu Christopher Atkins habillé mais on le verra souvent, partout même, en posters, dans des publicités, devant des derricks et sur Sue-Ellen dans "Dallas", un peu au cinéma, jusqu'à ce que d'autres jeunes gens prennent la relève. Car la date de péremption sur les pin-up masculines est très brève, encore plus que chez leurs collègues féminines. Farrah Fawcett eut plus de 10 ans, Pamela Anderson s'accroche encore, 15 ans après Baywatch, en 1985, Christopher Atkins devait déjà songer à une reconversion.
Comme il est difficile de changer brusquement d'activité, Christopher fit ses adieux naturistes en deux temps : en jouant tout d'abord un stripteaseur dans "A night in Heaven" puis en posant par deux fois dans "Playgirl", le magazine des femmes qui aiment les hommes nus. Après quoi il put sereinement se consacrer à la production et à l'écriture, tout en revenant régulièrement devant les caméras, pour être aujourd'hui à la tête d'une impressionnante filmographie, bien placée dans la catégorie des"directement sortis en DVD".
En 2009, Christopher Atkins fit un retour remarqué dans une émission de télé-réalité intitulée "Confessions d'une teen-idol", qui consistait à explorer le quotidien d'anciennes vedettes fugitives. Aux côtés de, entre autre, David Chokaki, ancien atout charme d'"Alerte à Malibu" et de Adrian Zmed, jeune premier de "Grease 2", il ne surprit personne en faisant à chaque occasion, voler les boutons de sa chemise, dévoilant des abdominaux fort suaves pour son âge. On peut oublier beaucoup de choses en vieillissant, c'est même parfois une maladie, mais jamais sa nature profonde.
1 commentaire:
Tes encouragements à la sobriété me vont droit au coeur, et - ceci dit entre parenthèses - Dieu que je suis heureux de n'avoir jamais vu le Lagon Bleu. Curieusement, il semble d'ailleurs que j'ai passé toute ma vie à éviter les films de Brooke Shields.
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