mardi 24 octobre 2017

La fin du Quizz de Kranzler.













Eh bien oui Fabrice, oui Bruno, l'inconnue en lurex soudainement aveuglée par une paire de gants en cuir noir était bien Françoise Dorléac dans le méconnu (de nous en tout cas) "Un cerveau d'un milliard de dollars", sorti en 1967 et qui sera sa dernière apparition sur les écrans. 

Après Greta et "La Femme aux deux visages", nous faisons accidentellement dans le chant du cygne, mais cela ne nous empêche en rien de sauter en l'air, frapper fort dans nos mains et serrer chaleureusement dans nos bras Fabrice, qui voit son nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages. Et oui, nous sommes capables de faire tout cela en même temps. Nous sommes forts, mais moins que notre gagnant. Bravo. 



































Réalisé par Ken Russell et dernier volet d'un triptyque consacré aux aventures de l'agent secret Harry Palmer, incarné par Michael Caine, "Billion Dollar Brain" ne fait pas partie de ces films d'espionnage ayant fortement marqué les esprits. Il faut dire qu'en 1967, entre James Bond, Matt Helm, OSS 117, les Avengers, les agents très spéciaux de UNCLE, ceux de Mission Impossible, le cinéma et la télévision sont envahis par les espions. 

Evidemment, ce que possède le film que les autres n'ont pas, c'est Françoise Dorléac, qui est un ravissement (mais comme à l'accoutumé) et un Instant Fourrure de chaque instant. 




































On l'oublie... enfin peut-être pas finalement, mais entre sa première apparition en 1960 et sa disparition en 1967, Françoise Dorléac tourna 16 films, dont les trois quart en ayant son nom en haut du générique. Et si "L'Homme de Rio" la consacra aux yeux du public, dès 1960, elle partageait la tête d'affiche en compagnie de sa soeur de "Les Portes claquent". 

Et puis elle trouva le temps de faire de la télévision et de tourner à l'étranger. Tout en menant tambour battant une carrière dans l'Hexagone, elle se faisait doucement un nom à Hollywood et à Pinewood. On lui offrait même des "Avec la participation exceptionnelle de ". Non vraiment, quelle idée d'avoir roulé si vite. 





















Ce que nous ignorions est la courte carrière de Françoise comme doubleuse, visiblement à l'initiative de son père qui voyait que l'école n'était pas pour elle et l'appel du théâtre et du cinéma trop fort. 

Jusqu'à ce qu'elle fasse ses premiers pas sur les planches face à Gaby Morlay dans "Gigi" d'après Colette, Françoise se cacha dans des studios et face à des micros enregistra les voix françaises d'un certain nombre de vedettes américaines. C'est ainsi qu'elle se retrouve encore aujourd'hui au générique de films chers à notre coeur. 



































Truffaut, Michel Deville, René Clair, Polanski, Vadim, Jacques Demy, Molinaro et De Broca. Et donc Douglas Sirk. 

Il n'y a guère finalement que sa soeur pour rivaliser avec un tel palmarès. 


9 commentaires:

Anonyme a dit…

j'avais trouvé moi aussi avec les soeurs jumelles mais arrivé trop tard... bravo Fabrice !!! ... Et chapeau Françoise !!!!!

★Bruno Lucas☆ a dit…

"Doubleur, doubleuse" sont des termes qui désignent, dans le métier du doublage, le patron ou la patronne d'une société de doublage.
Les artistes qui sont les voix françaises d'autres artistes sont des comédiens, ils jouent un texte, interprètent un personnage, comme ils le font sur scène, sur un plateau de cinéma, ou à la radio.
Soyons suave et précis :)

soyons-suave a dit…

Bruno, mais est-ce à dire que le Larousse nous ment ? Et est-ce à dire aussi que vous connaissez quelque chose à ce milieu ? Mmmm, franchement nous en doutons :)

★Bruno Lucas☆ a dit…

Oui, je travaille dans ce milieu et je vis de ce métier depuis presque 30 ans. Méfiez-vous des rousses ! :)

★Bruno Lucas☆ a dit…

Allez dire à un comédien qu'il est doubleur, et vous verrez sa réaction. :)

★Bruno Lucas☆ a dit…

Page Wikipédia consacré au doublage.
"Selon le Glossaire de la traduction audiovisuelle, contrairement à une idée répandue, le terme ne désigne ni un auteur de doublage, ni un comédien de doublage (que l’on désigne sous le simple terme de « comédien »), mais l’entreprise de postproduction chargée du doublage d’une œuvre audiovisuelle. Cependant, cette affirmation est contredite par le Larousse, qui indique que le mot Doubleur désigne couramment un « Comédien qui double les films étrangers »

soyons-suave a dit…

Bruno, nous n'osons croire que vous n'avez pas vu arriver la question rhétorique à 200 kilomètres :)Et puis dire à un comédien de doublage qu'il est simplement "doubleur", n'est-ce pas l'assurance d'une réponse à la Romy Schneider dans L'important c'est d'aimer ? "Je suis une comédienne vous savez, je sais faire des trucs bien...". On ne s'en lasse pas :)

★Bruno Lucas☆ a dit…

Oui bien sûr, je l'ai vue arriver, mais l'occasion de préciser certaines choses était trop belle. Merci de me l'avoir offerte.

Fabrice a dit…

J'étais plus en forme la semaine dernière. Je viens juste de comprendre que ce Fabrice, c'est moi !