C'est une première, aujourd'hui, les mp3 du weekend vous entraînent en Afrique ce qui démontre, puisque c'est une première, que jusque là, Soyons-Suave n'était pas très World Music mais que tout ceci est en train de changer.
Sans pour autant avoir à redouter une avalanche de voix polyphoniques ou de mélopées berbères dans les semaines à venir, ouvrons-nous au monde, au berceau du monde et plongeons en Afrique du Sud à la découverte de Letta Mbulu, alias l'autre Miriam Makeba.
Dès lors qu'il s'agit de certains sujets (l'opéra, la sauce hollandaise, le monde merveilleux des moteurs à explosion...), avouons notre ignorance crasse : jusqu'à il y a peu, nous ignorions tout de Letta Mbulu jusqu'à cette rencontre qui nous rendit moins bêtes.
Une enquête plus tard, qui impliqua l'engagement d'un détective privé et la saturation de Google, nous sommes en mesure de vous livrer ce que nous avons découvert : Letta Mbulu est le diamant que pour de mystérieuses raisons, l'Europe et la France négligèrent de voir briller. Débutant au Cap dans la triomphale comédie musicale "King Kong", sur laquelle, vraiment, il faudra que nous nous arrêtions un jour, elle émigra à partir de 1965 aux Etats-Unis, signa chez Capitol et a depuis, enregistré une dizaine d'albums.
Si nous parlions de Miriam Makeba, c'est parce que justement, le parcours de Letta semble suivre de près celui de l’interprète de "Pata Pata". Miriam était dans "King Kong", elle en était même la star, Miriam se fit connaître internationalement en découvrant que sa voix s'accordait parfaitement avec celle d'Harry Belafonte, Miriam enfin fut l'ambassadrice de sa terre natale, chantant occasionnellement en anglais mais préférant de loin le Xhosa (ou le Zulu pour être TRÈS général).
Tout ce que vous venez de lire est vrai aussi pour Letta Mbulu qui chanta avec Harry mais aussi Michael Jackson (en swahili dans "Liberian Girl"), qui se promena vocalement sur tout le continent africain sans oublier d'être jazzy et groovy. Oh oui, Letta fut très groovy.
Si on ne peut véritablement dire que Letta Mbulu eut des tubes, elle connut un certain succès, aidée, chez Capitol Records, par le producteur-arrangeur-compositeur David Axelrod, responsable des artistes "noirs" au sein de ce prestigieux label si blanc.
Elle occupe en tout cas une place à part et possède, vérifiez sur les forums qui lui sont consacrés, d'avides fans qui la considèrent comme l'autre Mama Africa. Elle a aujourd'hui 72 ans, elle chante toujours et nous la remercions, entre autre, pour ce "Only when you're mine again" sans lequel la vie serait moins suave.
Découvrez donc "Free soul", deuxième album de Letta Mbulu sorti en 1968 chez Capitol et suivez les 9 pistes brûlantes qui apparaissent ci-dessus. C'est parfait pour un weekend, c'est parfait pour faire son sapin, c'est parfait pour tout en fait.
Et pour télécharger tout ceci au format zip, vous savez comment faire.
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