Si la diva du jour de notre été House est bien née à Philadelphie, a été biberonnée au gospel et a très vite compris que la piste de danse était l'avenir de la chanteuse au début des années 90, elle n'est pas à proprement parler une diva de la House mais de la Dance.
Nous espérons que vous ne verrez rien d'insultant dans cette petite restriction mais ce n'est pas exactement la même chose. Pourtant Lonnie Gordon a une grosse voix, elle affectionne particulièrement les "yeahyeahtyeahohoh" que nous entendons depuis presque trois semaines et elle a très peu enregistré de slow larmoyant.
Cela tient donc au fait que, mariée à un britannique et donc expatriée en Angleterre à la fin des années 80, Lonnie va être signée par le label de Stock, Aitken et Waterman, le trio derrière Rick Astley, Kylie Minogue, les Bananarama et des dizaines d'autres chanteuses et chanteurs oubliés et qu'ils vont lui offrir un numéro 1, qui aurait tout autant pu être chanté par n'importe quel poulain de leur écurie. Cela fonctionne, cela fait danser, c'est un peu électronique mais c'est tout de même plus pop que techno.
Après un nombre surprenant de tubes, qui n'obtiendront cependant jamais la popularité de "Happenin' all over again", Lonnie va décider de prendre sa carrière en main. Elle rejoindra le cirque du soleil à Las Vegas puis va fonder son propre label. L'aventure ne sera pas exceptionnelle mais cela lui permettra de continuer à enregistrer des disques jusqu'au début des années 2010. Depuis c'est moins folichons. Heureusement, on inventa un jour la gaypride.
Mais que fait donc Lonnie dans cet été et au beau milieu des ces renversantes divas ? Une réponse : "I'm gonna catch you". En 1991, souhaitant peut-être un break dans l'enchaînement des ritournelles un peu prévisibles de Stock, Aitken et Waterman, elle céda aux appels de producteurs italiens et enregistra ce gospel house sur lequel nous avons beaucoup, mais alors beaucoup dansé.
Et nous sommes certains que nous ne sommes pas les seuls.
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