En 1988, Chaka Khan sortait son septième album solo (seulement vous direz-vous, mais n'oublions pas qu'elle fut pendant toute la première partie de sa carrière la moitié de Rufus and Chaka Khan, ce qui explique cela), et évidemment, le jour J, nous faisions la queue à la Fnac ou chez Nuggets, afin d'acquérir ce que nous attendions depuis deux ans.
Car depuis "I feel for you" en 1984, Chaka était devenue notre amie. Un peu déçus par l'album "Destiny" de 1986, nous lui avions cependant pardonné de ne plus faire appel à Prince, dont le retour était annoncé sur ce nouvel opus. Donc ce ne pouvait être que formidable.
Et ce le fut, mais pas pour les raisons que nous imaginions. Les deux titres signés et produits par Prince se révélèrent très passables, le single composé par Womack&Womack fortement bof, et le reste assez ennuyeux, à l'exception de deux curiosités : "I'll be around" et notre saga de la semaine, parfaite pour clore cet été : "The end of a love affair". Et ce fut largement suffisant pour notre bonheur.
Difficile d'imaginer qu'en 1988, nous ignorions que Chaka Khan, c'était "I'm every woman", "Tell me something good" ou "Papillon", aka "Hot butterfly". Nous étions un peu sots. Nous étions jeunes. Nous sommes toujours parfois un peu sots mais nettement moins jeune et donc nous mesurons l'ampleur de notre ignorance d'alors.
Pour revenir aux deux "surprises" de l'album de 1988, elles tranchaient tant avec le reste des compositions qu'elles cachaient forcément un mystère, vite percé : "I'll be around" fut composé en 1942 pour Cab Calloway et "The End of a love affair" en 1951 pour Margaret Whiting. C'était en fait des vieilles choses, parfaites pour une saga musicale estivale mais comme il n'en fallait qu'une, voici la seconde dont nous ne parlerons pas. Même si c'est divin.
1 commentaire:
Aaaaaah...Nuggets...."Je vous parle d'un temps..."
Et cette esthétique très "Scopitone" des vidéos...*soupir*
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