Suaves visiteurs, si vous nous lisez, c'est que nous ne sommes déjà plus là. Magie des billets enregistrés. Et comme nous nous envolons un peu loin, nous serons cette fois-ci absents un peu plus longtemps qu'à l'accoutumée.
Mais cela ne veut pas dire que nous ne penserons pas à vous. Donc soyez sages et bien entendu, soyez suaves. Et à très vite.
Une de nos amies portant ce doux prénom et dont la signification d'origine latine signifie "être valeureuse", s'étonnait récemment du phénomène suivant : alors qu'au cours de sa scolarité dans les années 70 et 80, elle était systématiquement entourée d'au moins 4 ou 5 jeunes filles s'appelant exactement comme elle, il semblerait que les Valérie aient mystérieusement disparu.
Elle ajouta même, un rien perplexe : c'est bien simple, la seule que je croise régulièrement, c'est moi-même dans la salle de bains chaque matin.
Valérie, raisonnez votre tentation de lancer immédiatement une alerte enlèvement, nous les avons retrouvées : elles se cachent simplement à la télévision. Illustrations :
Sans oublier naturellement :
Comme il fut dit un jour dans un contexte totalement différent : ils ont des yeux mais ne voient pas...
Chaque mercredi, Soyons-Suave propose une tribune aux minorités opprimées, puisque la suavitude passe aussi par le respect et la compréhension. Quelqu'un a dit : "Il faut commencer par s'aimer pour pouvoir aimer les autres", ajoutons "Il faut reconnaître la suavité de l'autre avant de s'attaquer à la sienne".
C'est donc avec fierté que nous vous offrons un roman lesbien, une moustache et un instant transgenre.
Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette neuf cent sixième édition, Jacqueline Alexandre présente le modèle intitulé "Le Bad Sandy", également appelé dans certains salons : "Je viens de voir un film sensass, ça s'appelle Grease".
On ne le dira jamais assez : la chemise blanche, c'est élégant, ça va avec presque tout et ce n'est jamais ennuyeux malgré sa tonalité assez monacale. Nous le voyons ce soir encore. Mais qui ?
Demandons-nous donc qui ose tourner le dos à la caméra alors que, à priori cela ne se fait pas. Un seul nom par proposition, on ne mitraille pas et bien entendu Vincent ne joue pas. Indices mercredi en cas de panne. A vos cellules grises.
Si on n'est jamais déçu par une vidéo des OK GO, nous avons tout de même une pensée pour la personne qui s'est chargée de remplacer les cartouches. Parce que nous ne savons pas comment vous, vous vous en sortez mais avec notre Epson, c'est pas du gâteau...
Normalement vous le savez, nous n'avons pas besoin de prétexte pour publier de photos de Lana Turner mais comme cela faisait longtemps, quoi de mieux qu'un Quizz ? Célébrons donc la victoire de Vincent (Le Tenace) et merci Ivan d'ajouter le titre du chef d'oeuvre dont cette capture était tirée.
Si c'est bien Vincent qui triomphe et voit son nom en noir sur gris cette semaine sur nos pages, faisons tout de même un petit hello à Ivan. Nous sommes comme cela. Sévères mais justes.
Sorti en 1953 et réalisé par Mervyn LeRoy, "Latin Lovers", alias "Lune de miel au Brésil" est un de ces films à priori totalement négligeables et qu'on peut aisément oublier, non seulement dans la filmographie des principaux acteurs mais également dans la longue liste des productions MGM, sauf qu'il nous rappelle justement ce qu'a été l'âge d'or d'Hollywood.
Sous contrat avec un studio, une vedette n'avait pas véritablement le choix et devait tourner dans les projets qu'on jugeait bons pour elle et la compagnie. Lana Turner venait de briller dans "Les Ensorcelés" de Minnelli lorsqu'on lui suggéra cette romance pseudo exotique dont les seuls intérêts sont les costumes de Helen Rose, étrangement en noir et blanc pour un rendu encore plus efficace sur fond de technicolor et les décors brésiliens qui amenèrent sans doute beaucoup de spectateurs à se dire que tous les hôtels de Rio avaient forcément une vue sur le Pain de Sucre.
Trois ans plus tard et après 6 navets indignes d'elle, Lana quittait la MGM puisque son contrat parvenait à son terme et allait chez la Fox vivre son "Mildred Pierce" puisqu'à l'image de Joan Crawford remportant un Oscar pour un film Warner juste après son éviction de la Metro, Lana connaîtra son plus grand triomphe dans "Peyton Place".
Puis elle deviendra la reine de mélodrame d'Universal mais c'est une autre histoire qui passe également par un long couteau, une fille désireuse de protéger sa mère et le procès du siècle.
Il est à noter que "Latin lovers" ne fera de bien à personne : il inaugure la relative descente de Lana à la MGM, il devint un pétard mouillé pour Ricardo Montalban, heureux pourtant de remplacer Fernando Lamas dont Lana venait de se séparer et c'est pratiquement le dernier film que tourna la délicieuse Jean Hagen, qui sortait juste de "Singin' in the rain" et d'une nomination aux Oscars avant de se dire : et si j'allais voir à la télévision ce qui se passe.
Formidable dès 1949 dans "Madame porte la culotte" de Cukor, troublante dans "The asphalt jungle" en 1950 et forcément irrésistible dans "Chantons sous la pluie", elle est l'une de ces innombrables actrices illustrant le tragique "quand ça ne veut pas, ça ne veut pas". L'alcool à partir de la fin des années 50 n'arrangera rien et elle disparaîtra en 1977 à l'âge de 54 ans.
Si "Latin Lovers" reste cependant dans les mémoires (comme un film dangereux pour les diabétiques, cela dit en passant), c'est finalement pour un petit bout de tissu, oh trois fois rien. Cette vieille chose ? Mais je l'ai depuis une éternité.
Lorsqu'au moment de la sortie de la poupée Lana Turner, on se mit à réfléchir aux tenues iconiques qui devaient l'accompagner, on choisit bien entendu le maillot deux pièces du "Facteur sonne toujours deux fois", la robe-pantalon du "Mirage de la vie" et donc ceci :
Et bien quoi qu'on en dise, tous les films ne peuvent pas se vanter d'avoir eu un tel honneur. Tous les films de Lana, bien entendu...
Parce qu'on n'a jamais assez de hauteur, de laque et d'anglaises, revisitons les plus suaves créations capillaires. Et pour cette neuf cent cinquième édition, Michele Pfeiffer présente le modèle intitulé "Gros travaux".