samedi 10 juin 2017

L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement empiler des boites de camembert et décoller des timbres, "Soyons-Suave Weekend" vous suggère de temps à autre de suaves idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et épater vos amis tout en restant suave. 


































Une nouvelle fois, toute l'équipe de Soyons-Suave se met au service de ses visiteurs afin de venir en aide cette semaine à Claude qui nous a écrit la chose suivante : "Cher Soyons-Suave, j'ai pendant des années collectionné les salières poivrières. Puis je suis passé aux figurines Mickey en bois flotté. Mais c'était une passade. Aujourd'hui je me sens très steampunk. Par où commencer ?". 

Eh bien Claude, la prochaine fois, vous commencerez déjà par nous donner une définition précise de ce que vous recherchez parce qu'avec le steampunk, vous vous aventurez, et nous aussi par la même occasion, en terrain très accidenté. Mais nous sommes suaves et le danger ne nous fait pas peur. Allumons donc la chaudière à vapeur. (Rimes)


































Commençons peut-être par un avertissement : ce qui va suivre n'est en rien composé d'extraits d'une thèse consacrée au steampunk, ni le résultats d'années de recherches sur le sujet. Attendons-nous donc à de violents raccourcis et de brusques simplifications, parce que c'est le weekend, qu'il va faire beau et que nous savons que les amateurs peuvent être un rien véhéments s'ils détectent une approximation. 

Le steampunk, comme personne ne l'ignore, est un genre, ou un sous-genre, ou un sous-sous-genre littéraire au départ qui consiste à imaginer le passé si le futur s'était produit plus tôt. Le terrain prédilection du steampunk étant l'ère victorienne, les ouvrages entrant dans cette catégorie fantasment donc sur un XIXe siècle qui aurait vu la vapeur triomphante et les machines partout, dans un pur esprit révolution industrielle. 























Pour pleinement comprendre ce phénomène né à la toute fin des années 70 (sous ce nom en tout cas), prenons deux exemples. Dans le roman "La lune seule le sait" de Johan Heliot, paru en 2000, Napoléon III règne sur toute l'Europe grâce à l'aide d'extraterrestres et travaille à l'installation d'une base militaire sur la Lune. Dans le toujours plaisant "Ligue des gentlemen extraordinaires", le Capitaine Nemo a non seulement construit le Nautilus mais également une voiture type formule 1 agrémentée de gadgets jamesbondesques. 

Le steampunk est donc XIXe, il est anglais mais pas que, il se caractérise par des machines qui font pchittt et possèdent de nombreux rouages. Et il est potentiellement assez rigolo même s'il est pris très au sérieux. 






































Se lancer dans une collection steampunk peut revenir à se précipiter sur tout ce qui possède des roues dentelées mais pas uniquement, cela serait trop facile. Le look industriel est un impératif mais certainement pas dans l'esprit "loft indus" cher à Ebay. C'est plus précis, plus travaillé, plus patiné encore. 

Pour être certains ne pas vous tromper, pensez constamment : la reine Victoria aurait-elle eu cela à Balmoral ? Si la réponse est oui, foncez ! 






































Deux énormes avantages du steampunk, à la différence du gothique flamboyant par exemple, qui entraîne à ne collectionner que des cathédrales, sont, tout d'abord qu'il se décline en livres, bande dessinées, jeux vidéos, films, séries, vêtements, accessoires, meubles, affiches, ce qui ouvre de nombreux terrains d'investigation. 

Mais surtout, le steampunk reconnait volontiers quelques traits caractéristiques ou obsessions qui sont les lunettes de type "soudeur", les gilets très travaillés et les rouages mais nous nous répétons. Ajoutons un attrait pour le cuivre et vous réalisez soudain que vous pouvez même fabriquer du steampunk, ce qui est qui on y pense l'idée puisque le steampunk n'est pas l'oeuvre de la nature mais du génie de l'Homme. 


































Voici donc une étagère steampunk réalisées à peu de frais et qui épatera le plombier venu s'occuper de la fuite de vos sanitaires. 

Pour ce qui est du look steampunk, les références sont là encore assez accessibles : Salma Hayek dans "Les mystères de l'Ouest", Hugh Jackman dans "Van Helsing" ou Johnny Depp dans "Sleepy Hollow"... et, pour une approche plus radicale, Karl Kroenen dans "Hellboy". 





































Ajoutons pour finir, et c'est à vous Claude, que nous nous adressons, qu'une collection steampunk ne saurait être complète sans un portrait de Jules Verne... par Nadar, c'est encore mieux. 

Evidemment, Jules ne savait pas qu'il faisait du steampunk. Il ne serait pas mort en 1905, ce serait une autre histoire. Se trouverait-il cependant en tête des ventes ? C'est une toute autre histoire... Mais dorénavant, appelons-le "papa". 


3 commentaires:

Anatis a dit…

moué, c'est très joli tout ça, mais ça manque de tombé de chemise

soyons-suave a dit…

C'est pas steampunk du tout...

Blas Inflante a dit…

Dans le journal local :"Découvrez le steampunk sur le quai Miredames, à Castres, samedi" : curieusement l'annonce de cette encontre parait la même semaine que votre article mon cher. Ou vous n'êtes pas si en avance que ça, ou vous appartenez à la troupe.