lundi 19 mai 2014

La fin du Quizz de Valentine.


















Bigre de bigre : mais que vous êtes forts ! Car honnêtement, il fallait en avoir sous le chignon (expression reconnue dans le monde du Quizz et du postiche) pour reconnaître Joan Crawford dans cet épisode spécial des non moins spéciaux "Agents très spéciaux" alias "The man from UNCLE" en 1967. 

Stéphane G. : savourez comme il se doit votre victoire en commençant par voir votre nom en noir sur gris cette semaine sur Soyons-Suave. Vous avez été vif, vous avez été précis, vous avez été impérial. Stéphane : vous êtes suave !


































Mais avant toute chose, revenons sur les propos un peu bougons de Bruno qui déclarait, comprenant la victoire de Stéphane : "Si on s'attaque aux séries, alors, maintenant...". Bruno, nous savons que tout cela était dit sans malice mais permettez-nous d'ajouter que bien que diffusé en deux parties sur NBC, l'épisode "The Karate Killers", remonté, eut droit à une sortie en salle, y compris en France comme en témoigne les affiches-ci-dessus. Voilà pourquoi nous disons : "Ah ah ! 

Reconnaissons cependant l'aspect fort mensonger de la mention "Avec le concours de Joan Crawford" quand il eut été plus juste de faire apparaître "Avec la prestation furtive mais remarquable de Joan Crawford", qui est présente dans l'épisode au cours d'une scène de 5mn, montre en main, que voici : 


Vous êtes peut-être en train de songer : "Joan Crawford à la télévision, mon dieu mon dieu...". Corrigeons cette pensée : "Joan Crawford à la télévision, youpi youpi". Car à partir des années 60 et malgré le succès de "What ever happened to Baby Jane" en 1962 qui relança fugitivement la carrière de Joan au cinéma, c'est dans le petit écran qu'on eut le plus de chances de l'apercevoir, jouant même la plus légère des participations comme s'il s'agissait d'une superproduction Metro de 1934.

Il faut bien avouer qu'en 1965, Joan Crawford était une sorte de Jurassic Park hollywoodien à elle toute seule, la seule survivante (avec peut-être Ann Miller) d'un monde à jamais perdu dans lequel être star était une occupation à temps plein. A chaque jeune actrice avec laquelle elle tournait, elle donnait d'ailleurs le même conseil : "Ne va jamais même faire tes courses sans t'être assurée d'être habillée comme si tu allais à une première". Conseil que, bien que n'étant pas une jeune actrice, nous avons adopté, bien évidemment.

























On se passionna donc dans la presse pour les apparitions télévisée de Joan Crawford qui entre 1960 et 1974, ne tourna que 7 films mais participa à plus d'une centaine de programmes, passant des dramatiques aux divertissements de type "Pyramide" aux plateaux des talk shows qui devinrent son terrain de jeux favori. Et on comprend ce qui fascina par exemple le jeune Steven Spielberg qui la dirigea dans sa première réalisation, l'un des épisodes pilotes de la série "Night Galery" : a-t-on tous les jours l'occasion de travailler avec une actrice qui était déjà star quand le cinéma parlant n'était encore qu'un fantasme ?

Parmi tous les feuilletons et mini-séries auxquels Joan participa, permettez-nous de vous conseiller une petite chose, dont l'intérêt narratif est vraiment très relatif mais dans laquelle la star est absolument éblouissante : "Della" de Robert Gist en 1964, prévue pour être une série mais dont seul le premier épisode fut tourné. Joan y a les cheveux poivre et sel mais une garde-robe d'une suavitude qui dépasse l'entendement. Illustrations :






















Et on dira après que tout cela, ce n'est pas du cinéma ? Mais Joan Crawford est le cinéma...

6 commentaires:

Didier a dit…

"Joan Crawford est le cinéma" ! Oh qu'il m'est doux de vous lire cher SoSu ! Pour un peu, je vous embrasserais !

Didier a dit…

(et pardon pour cette folle audace…)

Anonyme a dit…

En même temps, je découvre que Tim Burton n'est pas allé chercher très loin pour réinventer le look de son Sweeney Todd... Non, je blague ! Jolie garde-robe mais, à elle seule, cette couleur à rendre Barbara Bain ( en Dr Russell !) verte de jalousie valait le métrage de pellicule: superbe !
Pruneauxyz.

soyons-suave a dit…

Didier : soyons fous :)

soyons-suave a dit…

Pruneauxyz : nous aimons lorsque vous êtes enthousiaste.

Anonyme a dit…

et en plus il y a Curd Jürgens. Il y a tout !