samedi 24 août 2013

Soyons-Suave vous fait gagner 90 mn.

































Dans son immense suavitude, "Soyons-Suave weekend" vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous proposant en 5 photos un film un peu éloigné de nos préoccupations quotidiennes. Comme nous vous en présentons les grandes lignes, et même la fin, vous pourrez vous abstenir de le voir mais pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir.  

Et cette semaine, nous avons regardé "Conjuring - Les dossiers Warren" de James Wan (d'après une histoire vraie....), James Wan alias monsieur "Saw" alias monsieur "Insidious", sorti en août 2013, c'est à dire en ce moment : il est même encore à l'affiche. Mais de quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis. 















Ed et Lorraine Warren sont des chasseurs de fantômes en ce début des années 70 ce qui explique qu'ils portent des vêtements datés et utilisent encore la craie lorsqu'ils donnent des conférences devant des adolescents tétanisés en apprenant que le diable existe. 















Lorsqu'ils sont contactés par la famille Perron, ils découvrent qu'une entité maléfique a pris possession de la maison de ces gens très sympathiques qui sont las de devoir chaque nuit lutter contre des forces invisibles qui les tirent du lit ou décrochent tous les tableaux. 














Les dons de médium de Lorraine identifient l’intrus : une sorcière qui fut jadis brûlée dans la propriété et a maudit avant d'être pendue tous ses futurs occupants. Le couple prend des photos, fait des enregistrements et contacte le Vatican pendant que la sorcière démontre qu'elle déteste les enfants et particulièrement les petites filles qui, il faut l'avouer, sont facilement impressionnables. 















Mais tout s’accélère lorsque le Vatican ne répond pas et que la sorcière prend possession du corps de la mère de famille. Car toute cette mise en bouche était en fait un stratagème : la sorcière pousse toutes les mères à tuer leurs propres enfants, parce qu'elle est méchante, parce qu'elle-même a tué son enfant. 













Un exorcisme pratiqué par Ed Warren remettra les choses en place : on libère la mère et on envoie la sorcière... en enfers (?), avant qu'elle ait eu le temps de s'en prendre également à la fille des Warren. 

Voilà voilà. Qu'on se le dise, "The conjuring" est le succès surprise de l'été aux Etats-Unis, en passe de devenir le cinquième film d'horreur le plus rentable de tous les temps. Il a peu coûté (environ 20 millions), il était seul dans sa catégorie à sortir en plein été et a indéniablement bénéficié de la lassitude du public pour les débauches d'effets spéciaux et l'absence de scénario : voir pour cela les échecs relatifs de "Pacific Rim", "Elysium", "RIPD" ou "After Earth". 
















Ce qui est peut-être le plus surprenant est l'avalanche de critiques dithyrambiques à propos de "The Conjuring" et nous ne parlons pas des tag lines de type "N'y allez pas tout seul" qui ne sont dues qu'aux distributeurs. Comme vous avez peut-être pu le lire, "The Conjuring" est "le film le plus effrayant de l'année", est "intelligent", "renouvelle le genre"... 

Nous avons bien conscience que nous avons profité de cet été pour nous laisser aller à une consommation légèrement plus accrue de long drinks et de blancs bien frais (bien tièdes est nettement moins agréable) mais enfin nous avions l'impression d'être totalement sobres en voyant "The conjuring" qui est un rigolo film de maison hantée, avec ses portes qui claquent, sa cave attirant irrésistiblement tous les gens qui y pénètrent, ses jouets possédés, du bon travail donc, qui donne envie de tapoter amicalement l'épaule du réalisateur en lui disant "merci, c'était chouette" mais certainement pas de l'épouser et de lui faire un enfant.. ou d'en acheter un. 
















Ajoutons à cela le degré de suavitude nul de "The conjuring", dans lequel il n'y a pas le moindre tombé de chemise et où les acteurs poussent le vice jusqu'à porter des costumes trois pièces et des tee-shirts sous leurs chemises col pelle à tarte. 

Et là, cela nous fait regretter le temps où Ryan Reynolds débitait du bois devant sa maison d'Amityville avec le pantalon de pyjama le plus taille basse jamais fabriqué dans les années 70, qui de toutes les façons l'aurait amené à se faire arrêter si il l'avait réellement porté à l'époque. 



















Deux choses ont cependant attiré notre attention. La première est Vera Farmiga, qui incarne madame Warren, qui est absolument parfaite et qu'étrangement nous n'avions pas encore réussi à situer, malgré ses expérimentations capillaires qui en font une femme "Soyons-Suave en devenir. 
























Notons enfin ce qui est pour nous la chose la plus effrayante, ou perturbante, cela serait plus juste, de "The Conjuring". Ce ne sont ni les poupées maléfiques, ni les portes qui claquent, ni les pendus qui se balancent aux branches. Non, c'est Lili Taylor, qui incarne la mère de famille, Lili Taylor qui est inchangée depuis 20 ans, comme si dans chacun de ses films, on utilisait des images d'archives. 


















Lili Taylor en 1990, en 2000 et en 2013 : c'est la même. Tremblez suaves visiteurs, tremblez ! 

10 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est Madame Dorian Gray

Jérôme (moins anonyme) a dit…

Mais il fallait le dire que vous aimez le blanc (frais)!

mangrove a dit…

Moi j'ai trouvé le jabot du personnage de Mme Farmiga suave, la moustache de l'assistant adjoint de police assez suave, mais il faut reconnaître que l'élément au potentiel le plus suave du film, les fesses rebondies de M. Wilson, s'est complètement dérobé à nous.

Tous les espoirs restent permis cependant pour Insidious 2 dans pas longtemps, si M. Wan veut bien lâcher ses poupées.

★Bruno Lucas☆ a dit…

C'est moi qui ai signé les dialogues français de ce film ! Merci pour la pub ! ;o)

mangrove a dit…

@ M. Lucas, c'est pas pour être désagréable mais quand un perso dit "Get me the Book" lors d'un exorcisme, il vaut mieux traduire ça par "la Bible" plutôt que "le livre" (enfin dans les sous-titres, je ne sais pas comment est le doublage). Je sais, je sais, c'est pas suave de dire ça.

soyons-suave a dit…

Mais voilà, dans les sous-titres, ce qui fait toute la différence :)
Bruno : wow :)

★Bruno Lucas☆ a dit…

Mangrove, je suis bien d'accord avec vous mais je ne suis pas responsable des sous-titres. J'avais signalé l'erreur à son auteure... Je pensais qu'elle l'avait fait corriger.
Pour la petite histoire, nous avons eu du mal à doubler les parties en latin, car Patrick Wilson a pas mal improvisé, se permettant des inventions pures et simples ! J'ai dû tricher pour retomber sur mes pattes !

soyons-suave a dit…

Quel cabot ce Patrick !

Le cabinet des rugosités a dit…

Bonjour, et tout d'abord merci pour ces économies ;))
Il est vrai que Lili Taylor est un être très étrange, et je suis heureuse aujourd'hui d'en aborder le sujet avec vous ;D Dans Arizona Dream par exemple, elle m'a toujours fait un drôle d'effet, le même que j'ai ressenti dans Six feet under. Pourquoi !!?? ;))))
Bon dimanche ♥
Sylvie

Anonyme a dit…

Pacific Rim et After Earth sont de franches comédies à sketchs... Vous n'avez rien compris !
Pruneauxyz.