Dans son immense suavitude, Soyons-Suave vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos suaves préoccupations quotidiennes, garanti sans Joan, Bette ou Lauren et que par conséquent vous pourrez vous abstenir de voir. Comme nous vous en présentons les grandes lignes et la fin, vous pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir.
Cette semaine, nous avons regardé pour vous "Battleship" de Peter Berg, encore sur les écrans et sorti le 11 avril dernier. C'est donc tout frais mais de quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis.
A Hawaï, le jeune officier de marine Alex Hopper tente de se racheter une conduite après avoir erré sans but pendant des années. Amoureux de la belle, blonde, mince, bronzée et kinésithérapeute Samantha, il espère briller lors des manoeuvres réunissant toute la flotte du Pacifique, surtout auprès du père de sa belle, le glacial Amiral Shane. Il compte en effet la demander en mariage.
Mais un penalty loupé lors d'une rencontre de foot amicale, une conduite agressive envers un officier japonais et surtout l'arrivée de vaisseaux extra-terrestres en plein pacifique contrecarrent son plan. Le tir au but malheureux montre qu'il n'est pas très habile, sa violence menace de le faire renvoyer de l'armée et les aliens ont, semblent-ils, l'intention de coloniser la Terre.
Il faut dire que, mais c'est assez fréquent, les voyageurs de l'espace arrivent sur le territoire américain munis d'une technologie qui surpasse largement ce qui se fait, même sur la côte ouest. Un champ de force empêche toute intervention des centaines de bateaux de guerre pourtant présents et les envahisseurs projettent, dès qu'ils sentent un soupçon d'hostilité à leur encontre, de grosses boules qui détruisent tout sur leur passage.
Tout semble donc perdu, d'autant qu'on comprend que les vaisseaux d'une autre galaxie sont en fait l'avant-garde d'une invasion qui s'annonce massive : les petits hommes verts ont besoin d'une autre planète. Privés de moyens de communication pour des raisons assez confuses, ils doivent utiliser un satellite auquel on accède, heureux hasard, à partir d'Hawaï. Mais, dans des circonstances que cette fois nous n'avons pas totalement comprises, un alien est capturé et on découvre qu'il n'est pas vert, bien que proche d'un batracien. Et que comme eux, il semble détester la lumière.
Il n'en faut pas plus pour qu'Alex Hopper comprenne qu'il doit leur faire le célèbre coup de la lumière dans les yeux. Naviguant avec souplesse, il dispose son navire, le seul se trouvant à l'intérieur du champ de force, dos au soleil levant, ce qui lui permet de se débarrasser des méchants extra-terrestres, qui aveuglés, sont décimés par des marines à la retraite ayant remis un vieux porte-avion à flot. La Terre est sauvée ainsi que le mariage d'Alex, qui a su montrer que bien que mauvais en ballon, il pouvait être un défenseur de l'humanité honorable.
Comme tout le monde, nous savions en regardant "Battleship" que le film était l'adaptation du jeu Hasbro "La bataille navale", aussi nous n'avons pas été surpris qu'à un moment donné, résonnent les mots "touché coulé". Il y a d'ailleurs une véritable partie de bataille navale dans "Battleship", sur un écran, entre un officier et les aliens. C'est donc un film qui tient ses promesses.
Là où, par contre, les jeux de plateaux sont traditionnellement livrés avec des pions, le film fait beaucoup mieux puisqu'il les remplace par de nombreux messieurs attendant rarement longtemps avant de tomber la chemise. Le héros, Taylor Kitsch, est soit torse nu, soit très mouillé, ce qui est une alternative envisageable en cas d'impossibilité de se trouver sans vêtement.
Nous aurions pu connaitre Taylor Kitsch si nous n'avions pas oublié qu'il fait une apparition assez gênante dans "Wolverine" et si nous avions été voir "John Carter", que par ailleurs personne n'a vu.Taylor est un ancien mannequin canadien, il n'a que 31 ans, de vraiment très gros bras, il peut encore revenir à son ancienne profession.
C'était par contre une surprise de retrouver dans un uniforme le viril et très scandinave (il est suédois) Alexander Skarsgard qui normalement possède un petit rond sur le dernier "a" de son nom. Alexander est Eric Northman dans "True Blood", une série dont nous vénérons l'absence totale de cohérence. Etant donné que dans "Battleship", Alexander meurt assez rapidement mais uniquement après avoir été défiguré par le souffle d'une explosion, il n'est pas impossible qu'il reste encore un peu Eric Northman dans les esprits.
Et puis il y a la chanteuse Rihanna, surnommée la "tête à coiffer de la Barbade", dans son premier grand rôle au cinéma. Elle y est formidable, capable de lire un sonar, manoeuvrer un canon et conduire un zodiac. Grosse déception tout de même : elle ne fait rien avec ses cheveux. Mais elle change une fois de casquette, ce qui est déjà cela.
Nous ne pouvons que vous recommander de visionner "Battleship" entre amis, après avoir pris soin de dresser, tous ensemble, la liste des figures imposées des films d'action contemporains, que vous pourrez ensuite biffer au cours de la projection, le premier ayant rempli sa liste remportant, par exemple, un canard en plastique. Croyez-nous, ce sera aussi distrayant et beaucoup plus rapide qu'une partie de bingo.
Il ne nous reste plus maintenant qu'à attendre la prochaine production inspirée d'un jeu Hasbro, heureusement leadeur sur le marché. Sans être capable de vous expliquer pourquoi, alors que beaucoup de critiques penchent pour "Puissance 4", nous sentons bien "Docteur Maboul"... en Imax et en 3D. Car ça, ce serait vraiment, vraiment très suave.
2 commentaires:
Pour certains "acteurs", il faudrait qu'il y ait des cours d'art dramatique dans les Gymnase-Club d'Hollywood.
Il semblerait que cela soit en projet, au stade expérimental dans un premier temps bien sûr...
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