Si vous êtes choqués de découvrir que Patty Duke n'est jamais apparue sur Soyons-Suave, mettez cela sur le compte d'une erreur de jeunesse. L'un de nos premiers posts fut consacré à "La vallée des poupées" et nous ne pensions pas alors que nous aurions, un jour, sérieusement besoin d'un index précis pour nous y retrouver. Nous étions mal organisés en juin 2009. Peut-être. Mais déjà suaves, cela est certain.
Patty Duke semblait pourtant prédestinée à devenir héroïne récurrente de nos pages. Les trois clichés ci-dessus témoignent du choix dont nous disposions pour le Quizz. Naturellement, deux d'entre eux étaient tirés de "Valley of the Dolls", sur lequel nous serons sobres, tant les mots se bousculent dès que nous l'évoquons. Chef d'oeuvre ? Icone ? Monument ? Prodige ? Orgasme ? Oui, et bien plus encore.
Si aujourd'hui Patty Duke peut évoquer son interprétation de Neely O'Hara dans le film de Mark Robson de 1967 adapté du roman de Jacqueline Susann, et le faire avec une ironie réjouissante, ce ne fut pas toujours le cas. Après tout "La Vallée des poupées" ruina sa carrière cinématographique : elle ne tourna que 10 films par la suite. En 40 ans, c'est peu.
Tout avait pourtant bien commencé pour celle qui naquit Anna Duke en 1946 et fut en 1962, à 16 ans, la plus jeune comédienne à recevoir un oscar, celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour l'adaptation d'une pièce qu'elle avait joué pendant 2 ans à Broadway, "The miracle worker".
Patty Duke avait en fait débuté à l'âge de 4 ans dans des publicités, poussée par une famille d'accueil à laquelle sa mère dépressive et son père alcoolique l'avaient confiée. Les Ross, sorte de Thénardier du show-business, vont s'occuper de sa carrière jusqu'à sa majorité et le premier choix "libre" de Patty sera "la Vallée des poupées" dont l'échec personnel (alors que le film sera un immense succès) s'explique en partie parce que, pendant 3 ans avant cela, de 1963 à 1966, elle sera la énième petite fiancée de l'Amérique dans le "Patty Duke show".
Il est impossible aujourd'hui de regarder le "Patty Duke show" sans une piqûre d'insuline, série plus que gentillette qui marqua cependant suffisamment les esprits pour que personne n'accepte de voir Patty se livrer à tous les excès (drogue, sexe, alcool, cabotinage de très haut vol) dans "Valley of the dolls".
L'ironie de cette situation (n'oublions jamais à quel point la vie est cruelle et paradoxale...) est que, dans la réalité, Patty était Neely O'Hara, sous cachets depuis ses 15 ans, boulimique, alcoolique et surtout dépressive et si fragile psychologiquement qu'elle expliquera avoir traversé 15 ans de son existence sans réellement savoir ce qu'il se passait. Dans les années 80 elle sera officiellement déclarée bipolaire et racontera son chemin de croix dans deux best-sellers qui lanceront la mode des confessions intimes chez les stars.
Très engagée dans la lutte contre les maladies mentales et, de façon plus altruiste, porte-parole du site gouvernemental de la sécurité sociale (?!) qui a choisi Star Trek comme thème de campagne (re ?!), Patty Duke va trouver à la télévision un foyer qui va faire d'elle la reine des mini-séries et des téléfilms ambitieux. "Patty Duke show" pour les nostalgiques et "Vallée des poupées" pour les gens suaves mis à part, c'est à ce titre qu'elle est encore connue aujourd'hui, déclarée en 2000 l'une des personnalités les plus influentes de la télévision.
Mais Patty Duke est également une maman et avouons que c'est une facette de sa personnalité qui nous plait particulièrement.
Officiellement, Patty Duke a deux fils, tous deux comédiens, Sean et Mackenzie Astin de son troisième mari, John Astin. Officieusement, Patty Duke a deux fils, tous deux comédiens, Mackenzie de son troisième mari, John Astin et Sean, né d'une relation hors mariage avec Desi Arnaz Jr, fils de Lucille Ball. En réalité (et la chose est simplement officielle depuis 1994 et un test de reconnaissance en paternité), Patty Duke a deux fils, Mackenzie, de son troisième mari John Astin et Sean, de son deuxième mari Michael Tell avec lequel elle resta marié pendant 13 jours en 1970.
Rappelons qu'à cette époque, Patty Duke prenait des drogues.
Si Mackenzie nous est un peu inconnu alors que c'est un acteur assez demandé à la télévision US, la terre entière connait Sean Astin, pour la simple raison qu'il fut l'un des héros des "Goonies" et surtout parce qu'il incarna Sam dans la trilogie du "Seigneur des Anneaux".
Patty Duke jouit aujourd'hui de la sérénité des gens qui n'ont plus rien à prouver. Sous lithium depuis des années, elle est enfin sereine et peut rire d'elle-même et, sans souci, accepter les témoignages d'affections que lui envoient quotidiennement les fans de "La vallée des poupées" ainsi que ses amis à quatre pattes.
Elle n'hésite pas enfin à se joindre aux fêtes de quartier où elle n'oublie jamais d'apporter son Oscar. Chose encore plus suave : elle le prête, ne serait-ce que pour une photo. La jeune femme resplendissante sur le cliché ci-dessus déclarait en commentaire sur son blog qu'elle n'aurait jamais imaginé, non seulement pouvoir un jour prendre Patty dans ses bras mais surtout qu'un Oscar pouvait être si lourd.
Celui de Patty fut effectivement un peu pesant à porter mais elle a survécu. Avec grâces. Patty Duke est une femme Soyons-Suave.
Celui de Patty fut effectivement un peu pesant à porter mais elle a survécu. Avec grâces. Patty Duke est une femme Soyons-Suave.
4 commentaires:
Et alors, je n'ai pas le droit d'être nommé et félicité ? ;o)
Bruno
Bruno, nous faisons toujours les choses dans les règles. Votre nom en noir sur gris, les félicitations. Et vous n'avez rien à dire, nous avons même sorti le champagne...
Désolé mais mon nom n'apparaît pas sur cette page sur mon ordi. Pas plus que la photo du string de la semaine. Encore un bug sans doute.
Bruno
De retour sur mon ordinateur "de bureau", je peux enfin lire vos félicitations qui me vont droit au coeur. Merci, mille fois merci.
Et Ô comble du bonheur, je peux également voir le string de la semaine.
Je suis donc comblé !
Bruno
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