Dans son immense suavitude, "Soyons-Suave weekend" vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos préoccupations quotidiennes. Comme nous vous en présentons les grandes lignes, et même la fin, vous pourrez vous abstenir de le voir mais pourrez cependant en parler. Ne dîtes rien, cela nous fait plaisir.
Et cette semaine, nous avons regardé "Total Recall - Mémoires programmées", réalisé en 2012 par Len Wiseman et qui nous semblait vaguement familier. De quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis.
Colin Farrell est un petit ouvrier travaillant à la chaîne dans un monde dévasté par les guerres chimiques et où ne subsistent que deux territoires : l'Angleterre (terre de pouvoir) et l'Australie (appelée La colonie), reliés par un tunnel passant par le centre de la Terre et appelé "La chute". Le matin avant de partir à l'usine, Colin aime boire un café torse nu sur sa terrasse sous la pluie, c'est son moment à lui.
Les choses se gâtent lorsque Colin se rend chez "Rekall", une société qui implante des souvenirs dans la tête de ceux qui n'ont que leurs rêves pour s'évader de ce monde sordide. Il découvre que sa mémoire a été effacée, qu'il n'est pas qui il croit être, que sa femme n'est pas sa femme et qu'elle veut en fait le tuer.
Colin part donc sur les traces de son passé, prend des voitures sur le pare-brise, tue beaucoup de gens, rencontre Jessica Biel qu'il voit régulièrement en rêve et découvre qu'il est un agent secret, qui plus est un traître : il travaille en fait pour la résistance.
Car n'oublions pas que, comme la crème sur le cheesecake, il n'existe pas de régime totalitaire sans rébellion. Colin retrouve le chef des renégats, mais c'est un piège : il a été programmé pour cela. La police arrête tout le monde et dévoile l'atroce vérité : l'Angleterre s'apprête à envahir l'Australie grâce à "La chute", la résistance ayant été manipulée par la police pour convaincre la population qu'une invasion est nécessaire.
S'en est trop pour Colin qui déjoue le projet d'invasion, tue le dirigeant de l'Angleterre, détruit "La chute" et libère l'Australie. Il tue également sa fausse épouse et embrasse Jessica Biel dont les lèvres sont, de toutes les façons, un appel de tous les instants.
Pourquoi donc cette impression tenace de déjà-vu ? Bon sang mais c'est bien sûr : 1990, Paul Verhoeven, Arnold. En plus le titre est le même. Sommes-nous bêtes parfois, franchement.
Ainsi donc "Total Recall - mémoires programmées" est un reboot de "Total Recall" sans Mémoires programmées, et la preuve qu'il faut arrêter de faire du mal à de gentils films qui dorment sereinement dans la mémoire de ceux qui les ont vu en leur temps.
Et ceux qui ne les connaissent pas ? Faisons preuve de compassion à leur égard. Nous sommes certains que l'amateur d'absinthe de 1890 n'aurait pas idée de jeter des cailloux sur le buveur d'absinthe sans méthanol de 2013. Il le prendrait au contraire dans ses bras.
"Total Recall - Mémoires programmées" n'est cependant pas totalement à repousser, notamment pour ses 15 premières minutes pendant lesquelles Colin Farrell boit, battant au passage le record du monde de lenteur pour ingurgiter 20cl d'eau, un verre en caleçon puis pantalon de confort mais sans haut.
Colin n'a jamais été aussi sec, aussi tonique, aussi figé ? Il nous a été impossible de ne pas penser à Keenu Reeves dans "Le jour où la terre s'arrêta". Ces visages marquant perpétuellement la surprise sont parfois un peu inquiétants.
Habillé, Colin est très à l'aise dans des tee-shirt aux matières souples, on devine du coton bio avec, peut-être, quelques touches de lin. Il n'est d'ailleurs pas le seul à préférer les vêtements fluides : Jessica Biel et Kate Beckinsale ( qui rejoint Pete Postlethwaite et Gwyneth Paltrow dans le club très fermé et agaçant des acteurs dont on ne peut écrire le nom sans vérifier l'orthographe sur Wikipedia) superposent top échancrés sur débardeurs immaculés.
"Total Recall - Mémoires programmées" est depuis peu en vente, aussi, chez "Comptoir des Cotonniers".
Parce que nous avons nos points faibles, nous avons vu tous les "Underworld" dans lesquels Kate Beckinsale fait exactement la même chose que dans "Total Recall" : elle court, saute, roule sur elle-même, une arme à la main, sans jamais sourire, à moins qu'une joie sadique n'entraîne subrepticement un rictus sur son visage.
Et soudain une seconde révélation : Len Wiseman, le réalisateur de "Total Recall" est également le réalisateur de 2 des 4 "Underworld" et le scénariste de l'ensemble de la série. C'est de plus l'époux de Kate. Quelque chose nous dit que certaines personnes n'ont pas du avoir à passer de casting.
Si vous souhaitez savoir comment on fait pour construire un tunnel passant par le centre de la terre où il règne une température de 5430°, si vous vous demandez pourquoi dans le futur les quartiers populaires ressemblent tous à Chinatown depuis "Blade Runner", si enfin vous voulez savoir comment un homme qui se fait arrêter parvient néanmoins à se filmer au moment de l'arrestation et à déposer le film dans le coffre d'une banque, ne regardez pas "Total Recall - Mémoires programmées", vous n'obtiendrez aucune réponse à ces questions.
Si par contre vous voulez avoir la confirmation que la fin des années 80 étaient suaves parce qu'on accordait au brushing l'importance qu'il mérite : regardez "Total Recall" l'original. C'est une leçon.
Colin Farrell est un petit ouvrier travaillant à la chaîne dans un monde dévasté par les guerres chimiques et où ne subsistent que deux territoires : l'Angleterre (terre de pouvoir) et l'Australie (appelée La colonie), reliés par un tunnel passant par le centre de la Terre et appelé "La chute". Le matin avant de partir à l'usine, Colin aime boire un café torse nu sur sa terrasse sous la pluie, c'est son moment à lui.
Les choses se gâtent lorsque Colin se rend chez "Rekall", une société qui implante des souvenirs dans la tête de ceux qui n'ont que leurs rêves pour s'évader de ce monde sordide. Il découvre que sa mémoire a été effacée, qu'il n'est pas qui il croit être, que sa femme n'est pas sa femme et qu'elle veut en fait le tuer.
Colin part donc sur les traces de son passé, prend des voitures sur le pare-brise, tue beaucoup de gens, rencontre Jessica Biel qu'il voit régulièrement en rêve et découvre qu'il est un agent secret, qui plus est un traître : il travaille en fait pour la résistance.
Car n'oublions pas que, comme la crème sur le cheesecake, il n'existe pas de régime totalitaire sans rébellion. Colin retrouve le chef des renégats, mais c'est un piège : il a été programmé pour cela. La police arrête tout le monde et dévoile l'atroce vérité : l'Angleterre s'apprête à envahir l'Australie grâce à "La chute", la résistance ayant été manipulée par la police pour convaincre la population qu'une invasion est nécessaire.
S'en est trop pour Colin qui déjoue le projet d'invasion, tue le dirigeant de l'Angleterre, détruit "La chute" et libère l'Australie. Il tue également sa fausse épouse et embrasse Jessica Biel dont les lèvres sont, de toutes les façons, un appel de tous les instants.
Pourquoi donc cette impression tenace de déjà-vu ? Bon sang mais c'est bien sûr : 1990, Paul Verhoeven, Arnold. En plus le titre est le même. Sommes-nous bêtes parfois, franchement.
Ainsi donc "Total Recall - mémoires programmées" est un reboot de "Total Recall" sans Mémoires programmées, et la preuve qu'il faut arrêter de faire du mal à de gentils films qui dorment sereinement dans la mémoire de ceux qui les ont vu en leur temps.
Et ceux qui ne les connaissent pas ? Faisons preuve de compassion à leur égard. Nous sommes certains que l'amateur d'absinthe de 1890 n'aurait pas idée de jeter des cailloux sur le buveur d'absinthe sans méthanol de 2013. Il le prendrait au contraire dans ses bras.
"Total Recall - Mémoires programmées" n'est cependant pas totalement à repousser, notamment pour ses 15 premières minutes pendant lesquelles Colin Farrell boit, battant au passage le record du monde de lenteur pour ingurgiter 20cl d'eau, un verre en caleçon puis pantalon de confort mais sans haut.
Colin n'a jamais été aussi sec, aussi tonique, aussi figé ? Il nous a été impossible de ne pas penser à Keenu Reeves dans "Le jour où la terre s'arrêta". Ces visages marquant perpétuellement la surprise sont parfois un peu inquiétants.
Habillé, Colin est très à l'aise dans des tee-shirt aux matières souples, on devine du coton bio avec, peut-être, quelques touches de lin. Il n'est d'ailleurs pas le seul à préférer les vêtements fluides : Jessica Biel et Kate Beckinsale ( qui rejoint Pete Postlethwaite et Gwyneth Paltrow dans le club très fermé et agaçant des acteurs dont on ne peut écrire le nom sans vérifier l'orthographe sur Wikipedia) superposent top échancrés sur débardeurs immaculés.
"Total Recall - Mémoires programmées" est depuis peu en vente, aussi, chez "Comptoir des Cotonniers".
Parce que nous avons nos points faibles, nous avons vu tous les "Underworld" dans lesquels Kate Beckinsale fait exactement la même chose que dans "Total Recall" : elle court, saute, roule sur elle-même, une arme à la main, sans jamais sourire, à moins qu'une joie sadique n'entraîne subrepticement un rictus sur son visage.
Et soudain une seconde révélation : Len Wiseman, le réalisateur de "Total Recall" est également le réalisateur de 2 des 4 "Underworld" et le scénariste de l'ensemble de la série. C'est de plus l'époux de Kate. Quelque chose nous dit que certaines personnes n'ont pas du avoir à passer de casting.
Si vous souhaitez savoir comment on fait pour construire un tunnel passant par le centre de la terre où il règne une température de 5430°, si vous vous demandez pourquoi dans le futur les quartiers populaires ressemblent tous à Chinatown depuis "Blade Runner", si enfin vous voulez savoir comment un homme qui se fait arrêter parvient néanmoins à se filmer au moment de l'arrestation et à déposer le film dans le coffre d'une banque, ne regardez pas "Total Recall - Mémoires programmées", vous n'obtiendrez aucune réponse à ces questions.
Si par contre vous voulez avoir la confirmation que la fin des années 80 étaient suaves parce qu'on accordait au brushing l'importance qu'il mérite : regardez "Total Recall" l'original. C'est une leçon.
Magnifique critique: cinématographique, historique et de mode...
RépondreSupprimerA e propos, j'ai appris cette semaine qu'à Bratislava le brushing long était très tendance.
Jérôme, merci beaucoup, pour les très gentils mots comme pour l'information capitale et capillaire.
RépondreSupprimerPeut-être serait-il suave d'ouvrir le cercle très fermé et agaçant des acteurs dont on ne peut écrire le nom sans vérifier l'orthographe sur Wikipedia, à Aishwarya Rai ?
RépondreSupprimer:) Elle en a été élu trésorière à l'unanimité.
RépondreSupprimercomme je n'imagine pas que quelqu'un comme vous puisse régulièrement perdre 90 minutes de sa vie à regarder des inepties pareilles, j'en déduis que les conquêtes que vous ramenez à votre domicile raffolent de ce genre de navets, ce qui nous donne une tranche d'âge 16-18 ans
RépondreSupprimerAh !
RépondreSupprimerRéaction en deux temps.
Premier temps : ???
Deuxième temps : cher(e) Anonyme, les chemins de vos déductions sont bien trop sombres pour nous. Nous ne pouvons que vous conseiller de ne pas perdre, à votre tour, de précieuses secondes de votre vie à conjecturer. Nous sommes curieux, voilà tout.