jeudi 5 août 2021

Et maintenant chantons !


Avec plus de 300 versions répertoriées, "My heart belongs to daddy" nous laisse, contrairement à d'autres chansons de la semaine un peu plus obscures, face à des choix cornéliens puisque nous ne disposons que de 5 épisodes et qu'il serait sans doute fastidieux de vous en proposer chaque jour 12 enregistrements différents, même formidables. 

Ella Fitzgerald, déjà entendue mardi, présente par exemple un cas intéressant puisqu'elle grava 5 fois au cours de sa longue carrière le titre de Cole Porter, avec lequel elle n'est pourtant pas traditionnellement associée : avec Chick Webb, en concert, en version slow, en version twist et option grand orchestre. Et pour entendre tout ceci, nous vous laissons vous aventurer sur les internets par vos propres moyens. 




































Le tournant exotique de "My heart belongs to daddy" à partir de la fin des années 50 nous touche évidemment droit au coeur, puisque nous sommes incapables de résister au mambo, au cha cha et aux tentatives de twist sur n'importe quel standard, raison pour laquelle nous bénissons, entre autre, la période disco. 

"Della Della cha cha cha" qui date de 1960 est à ce titre un monument et la preuve éblouissante que tout peut finalement se jouer en trois temps. Et peu importe le phrasé en apnée de Della Reese qui découpe les mots de façon très inattendue et dont nous comprenons qu'il peut en heurter certains : c'est magnifique et essentiel ! 
























Beaucoup plus confidentiel et parce qu'on ne peut décemment pas envisager une saga musicale sans version instrumentale, Sal Sicari et son orchestre Rio Madrid (???), sur lequel les informations sont rares, devancera d'un an Della et proposera en 1959 cette version qui accompagnera vos garden party comme votre session de repassage, avant de retourner à ses principales occupations : chef d'orchestre et arrangeur. 

Mais ce que nous ne sommes pas peu fiers de partager avec vous ce soir, c'est indubitablement la version hispanique que nous devons à Claudine Coppin, notre copine à casquette mais pas que, dont nous découvrons qu'elle eut deux maris mais surtout une très belle carrière en Espagne ce qui nous avait échappé. 



 
Nous comprenons donc mieux cette dernière photo en mantilles qui nous intrigue depuis des années et réalisons qu'il y eut toujours une vie en dehors de "La Chance aux chansons". 

Et c'est important d'être polyglotte aujourd'hui. 

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