mardi 10 août 2021

Et maintenant chantons !



A l'été 1962, Petula Clark fait, comme nous l'expliquions hier, un immense tube d'un instrumental de Franck Pourcel paru l'année précédente, auquel Jacques Plante a ajouté des paroles et Petula 12 "a" et 26 "o" au mot "Chariot". Et, ce qui est assez rare, personne ne va oser rivaliser en français avec Petula qui demeure donc la seule interprète du titre et décroche rapidement son premier disque d'or. On notera simplement quelques versions instrumentales, et une passion pour les chariots des groupe de rock garage ou surf.

Facile, se diront sans doute la chanteuse et son manager de mari. La France est à nous, tournons-nous donc vers l'Europe puis le reste du monde. Petula enregistre donc dans la foulée une version italienne et une version allemande. Et pour la version anglaise, il faudra attendre demain.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les choses ne vont pas être aussi phénoménales dans le reste de l'Europe, où là par contre, il va y avoir de la concurrence. 




L'Italie est certainement entre 1962 et 1963 le pays d'Europe où on dénote un encombrement de chariots : tout le monde s'y met et finalement, Petula passe presque inaperçue, d'autant qu'elle s'est faite devancée par Joe Sentieri et ne parvient pas dans les hit-parade à dépasser Betty Curtis (en fait Roberta Corti) que les italiens adorent depuis qu'elle a représenté leur pays à l'Eurovision. 

Et heureusement que Petula n'ait pas décidé en plus de se lancer dans une version espagnole puisque les charts hispaniques sont occupés par... un italien, qui va faire, en espagnol, de "La Tierra" un gros gros tube. 


Finalement, c'est en Allemagne que Petula s'en sort le mieux, sans pour autant réussir à décrocher un numéro 1. "Chariot" devient "Cheerio" et parfois "Ich will him folgen". Rassurons-nous, il s'agit toujours de la même chose et malgré les traductions, la plaine n'aura plus de frontière et elle le suivra. Jusqu'au bout du monde. 

C'est vraiment beau l'amour ! 

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