dimanche 3 novembre 2013

Soyons-Suave vous fait gagner 90mn.

































Dans son immense suavitude, "Soyons-Suave weekend" vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous racontant en 5 photos un film un peu éloigné de nos préoccupations habituelles. Comme nous vous en présentons les grandes lignes et même la fin, vous pourrez vous abstenir de le voir mais pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir.

Et cette semaine, nous avons regardé pour vous "Hannibal rising", également intitulé dans notre beau pays "Hannibal Lecter : les origines du mal", réalisé en 2007 par Peter Webber. Mais de quoi est-il question, même si le titre français nous met sur quelques pistes ? Voyons cela en 5 instants choisis. 














Le petit Hannibal Lecteur vit heureux dans le château familial et bucolique de Lituanie, sans se douter qu'ailleurs, la Seconde Guerre Mondiale fait rage. Il va cependant le découvrir un peu brutalement lorsque l'explosion d'un tank nazi tue ses parents et que sa sœur adorée est mangée en ragoût par d'odieux déserteurs lituaniens. Mais enfin c'est la guerre, c'est la Lituanie et surtout, c'est l'hiver. 















Orphelin, Hannibal, qui est devenu en grandissant Gaspard Ulliel, se souvient soudainement qu'il a un oncle en France et que l'hexagone a toujours accueilli avec grand plaisir les réfugiés des pays baltes. Malheur : tonton est mort. Heureusement tata, qui est japonaise et qui, en l'occurrence, est Gong Lee, le reçoit à bras ouvert et lui apprend aussitôt les arts martiaux. 















C'est en découpant en tranches un affreux boucher qui s'était moqué de tata que Hannibal trouve enfin sa vocation. Lui qui hésitait entre le dessin et la mandoline sera finalement vengeur masqué. Il a goûté au sang (littéralement) et maintenant il veut la tête des bandits qui ont tué sa soeur. 

















Après un voyage expéditif en Lituanie, Hannibal est de retour en France où vivent tous les méchants qu'il recherche. Et méchants, ils le sont vraiment puisqu'ils sont tous devenus proxénètes/marchands d'armes/tueurs, les "/" n'indiquant pas des choix possibles puisqu'ils sont devenus tout cela à la fois. Le pire de tous est incontestablement Grutas, qui comprenant qu'une vengeance est en marche, kidnappe Gong Li et entreprend de farfouiller sous son kimono. 















Puisque décidément on ne touche pas à la famille, même par alliance, Hannibal sauve Gong, tue tous les méchants et après avoir découvert qu'il avait lui aussi mangé sa sœur, mais sans le savoir, part aux Etats-Unis où réside le dernier lituanien de sa liste, devenu, lui, taxidermiste.  

Mais quelle vie ! Quel départ dans l'existence ! On en deviendrait fragile psychologiquement pour moins que cela. Eh bien figurez-vous que cela tombe bien que vous disiez cela car justement, Hannibal va devenir psychopathe. Surfant sur la tendance "prequel", "Hannibal rising" nous explique comment Hannibal Lecter est devenu ce qu'il est, c'est à dire Anthony Hopkins dans "Le silence des agneaux", ce qui, physiquement, est une réflexion assez terrifiante sur les ravages du temps qui passe. 























Évoquons tout de suite peut-être le frais minois de Gaspard Ulliel, qui arbore la fossette la plus étrangement placée du cinéma français et qui compose un personnage tout en finesse reposant sur ce postulat simple : "Je suis fou donc je ne souris pas mais fais à la place un rictus que je veux démoniaque".

Gaspard, qu'on connait charmant, ricane dans deux scènes sur trois et nous sommes presque certains de l'avoir même, à un moment, entendu ajouter "Gnark gnark gnark" mais cette information mériterait, pour être confirmée, un nouveau visionnage approfondi.




















Reconnaissons tout de même l'aide formidable de la fossette qui permet au sourire d'atteindre la tempe droite.

Devons-nous en avoir honte ? Peut-être. En tout cas, "Hannibal rising" nous a permis de voir en entier, non seulement une prestation de Gaspard Ulliel mais surtout un film avec Gong Li. Etant totalement amoureux de Michelle Yeoh, il nous a toujours semblé impossible, par déontologie, de poser les yeux sur une autre actrice asiatique. Nous l'avons fait et finalement les choses se sont assez bien passées. Reconnaissons que Gong a de très beaux cheveux qui eux-aussi jouent très bien. Ils semblent même parfois presque plus expressifs qu'elle mais ce n'est là, bien sûr, qu'une opinion personnelle. Que confirme L'Oréal ? Ah très bien, nous le notons.















Si, en lui-même, "Hannibal rising" ne fait de mal à personne, il est tout de même l'illustration des problèmes rencontrés par les réalisateurs de coproductions internationales aux castings eux-aussi bigarrés et multilingues. Peter Webber, à qui nous devons l'atroce "Stepford Wives" de 2002, ne pouvait décemment pas apprendre le français, le mandarin, le tchèque et l'italien (le producteur n'est autre que Dino de Laurentiis) tout en menant de front son plan de travail.

Nous supputons par conséquent des conseils dans la direction d'acteur allant à l'essentiel, de l'ordre de "Toi fou", "toi méchant", "Toi japonaise" et "Toi mort". C'est en tout cas ainsi que joue l'essentiel des comédiens, la palme revenant à Rhys Ifans dans le rôle de Grutas, lui si drôle et décalé dans "Coup de foudre à Notting Hill" et soudainement si... méchant mais vraiment méchant dans "Hannibal rising".

















Sa prestation en Grutas possède l'avantage de se présenter comme une sorte de rétrospective des plus grands psychopathes du cinéma depuis les Frères Lumières, dessins animés compris. Gaspard est fou donc il sourit, Rhys est méchant donc il parle très près du visage des gens et les pince ou les lèche, c'est selon.

Terminons par le degré de suavitude de "Hannibal rising" et ne vous cachons pas qu'il est très bas. Gaspard exhibe un peu de peau, Rhys un torse glabre mais la grande déception provient de Kevin McKidd en qui nous fondions beaucoup d'espoirs. Eh bien rien ! Kevin passe d'un uniforme miteux à un costume trois pièces sous lequel la costumière a glissé un coussin pour nous faire comprendre qu'il avait vieilli. Ce n'est pas dans "Rome" que l'on aurait fait cela.























Autres temps...

7 commentaires:

  1. de la dernière phrase, je retiens la supériorité de l'Antiquité sur la "civilisation" judeo-chrétienne

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  2. Ce n'était pas particulièrement notre propos mais allons-y : soyons romains !

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  3. Je vous félicite pour votre conscience professionnelle vis-à-vis de cette rubrique: le courage dont vous faites preuve quand aux choix des œuvres visionnées frôle le martyre.
    Pruneauxyz.

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  4. les gens ont de types de héros : les sauveurs de l'humanité et les tueurs en série

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  5. Gong Li ou Michelle Yeoh ? Mais Anna May Wong bien sûr !

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  6. Vivantes ? Mon dieu, quelle vulgarité ! Qui peut aimer une artiste née après 1908 ?

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