Existant sans doute depuis la nuit des temps (même la vie à Lascaux n'empêchait pas la recherche d'intimité), le séparateur de pièces, également connu sous l'appellation de "room divider" est plus un principe qu'un objet puisqu'il consiste, en utilisant l'élément adéquat, à transformer une pièce en deux.
Grâce au room divider, la même surface offre désormais deux fonctions et cela indépendamment des mètres carrés dont vous disposez. Propriétaires de loft, le séparateur de pièces vous permettra enfin de différencier la piscine de l'héliport, locataire d'une studette, vous ne confondrez plus l'étagère à chaussures du réfrigérateur.
Comme beaucoup de choses simples et pratiques, le séparateur de pièces a malheureusement connu des fortunes diverses et se résume, dans la plupart des cas, à choisir entre un paravent, une cloison japonaise, voire le terrifiant drap tendu, qui n'a vraiment aucune raison d'être à moins d'être lavandière. Au Portugal.
Louons le progrès : pratiquement disparu pendant 20 ans si ce n'est sous sa forme laborieuse qu'est l'open space, le "room divider" revient, transformé, détourné, récupéré. Il est désormais modulable à l'infini, rigolo et même bio. C'est formidable.
Qui, franchement, n'a jamais rêvé de pouvoir dire : "Je t'attends derrière la râpe à fromage " ?
Cantonné jadis à quelques possibilités, le séparateur de pièces est désormais confronté à un nouveau problème : ne pas en faire trop. Il divise mais ne doit pas envahir, on s'interdira donc toute option brouillant les sens ou provoquant des migraines ophtalmiques.
Que les esprits les plus réfractaires aux nouvelles technologies se rassurent, après tout on peut comprendre qu'on ne souhaite pas forcément séparer son salon de son bureau d'une brassée de leds turquoises, il demeure le "room divider" vintage, celui qui a fait ses preuves et qu'avec un peu de chances vous n'aurez même pas à chercher puisqu'il n'est pas impossible qu'il se trouve chez mamie.
Et ça, ce serait une suave découverte.
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