L'idée collection du weekend.

Parce qu'on ne peut pas éternellement décoller des timbres et empiler des boites de camembert, "Soyons-Suave weekend" vous suggère de temps à autre de suaves idées à collectionner, de quoi occuper votre temps libre et épater vos amis tout en restant suave. 

Puisque nous sommes en été (si si) et que les congés payés vont encore une fois permettre à des milliers de travailleurs de découvrir les joies de l'oisiveté, des barbecues et de la Biafine, il nous est apparu que vous pouviez, peut-être, profiter de ce temps libre et de vos déplacements géographiques, même limités, pour partir à la recherche d'un trésor un peu oublié et dont il est urgent de conserver une trace : le mini-golf. 

De façon extrêmement rapide, le mini-golf est apparu au tournant du XIXe sicèle pour devenir incroyablement populaire entre 1910 et 1920. C'était une façon peu onéreuse de s'adonner aux joies du putt, y compris dans des environnements urbains. En 1915, New York par exemple comptait plus de 500 toits-golfs. Hollywood contribua à l'engouement pour cette activité et plus rien n'arrêta le mini-golf lorsqu'on inventa l'herbe synthétique qui réduisit les problèmes de gazon. 

Outre son aspect démocratique (le mini-golf est peu cher) et pratique (il s'installe sur de petites surfaces), le mini-golf va rapidement devenir suave lorsqu'on va avoir l'idée d'agrémenter les parcours d'obstacles ayant au départ et pour de mystérieuses raisons, l'apparence de moulins hollandais ou de dinosaures. Un mini-golf lambda va comprendre que pour attirer la clientèle, son moulin doit être plus grand que celui du voisin. Et doit-on seulement se cantonner à la minoterie ? Bien sûr que non. 

Ce n'est pas un hasard si au Royaume-Uni à partir des années 30, l'activité va être baptisée "Crazy golf". Oui, le mini-golf devient un peu fou et c'est cela qui nous intéresse. Considérant qu'il est un peu difficile de collectionner les terrains en eux-même, immortaliser les obstacles plus plus intrigants peut donner lieu à une très originale série de clichés qui, comme toujours, bien encadrée et mise en valeur, peut être saisissante. Illustrations :

Et bien sûr, on ne saura faire l'impasse sur les moulins qui, à eux-seuls, valent bien qu'on leur consacre une pièce entière. 

C'est mini, c'est joli et cela ne coûte pas un sou : c'est donc sans doute l'idée collection la plus parfaite jamais proposée. 

En fixant pour l'éternité la suavitude infinie des mini-golfs, vous œuvrez pour les générations futures, qui, peut-être, ne connaîtront du mini-golf que sa version domestique ce qui n'est pas tolérable. 

Aujourd'hui commence votre période humaniste et anthropologue. C'est excitant, non ?