lundi 3 octobre 2011

La fin du Quizz de 20100COQ1



Suaves visiteurs, n'oubliez jamais que, même lorsqu'elle semble absente, Claire, notre Maharanée du Quizz, n'est jamais très loin. Il y a de plus des visages avec lesquels il ne faut pas jouer : camouflez Marlon, grimez Lana, transformez Anne, il ne feront pas longtemps illusion. Christopher Plummer faisant partie de cette liste de gens que Claire est capable d'identifier de dos dans le le noir, il n'est pas étonnant que le dernier Quizz n'ait tenu que quelques minutes.

Aussi chantons le retour de notre Impératrice, qu'elle voit son nom en noir sur gris cette semaine sur Soyons-Suave. Claire, vous nous surprendrez toujours.


Né en 1929 au Canada dont il détient tous les titres honorifiques imaginables, Christopher Plummer possède sans doute l'une des filmographies forçant le plus le respect qu'on puisse trouver. 50 années de présence sur les écrans, plus d'une centaine de films, à quoi s'ajoutent presque tous les grands rôles du répertoire au théâtre, des Tony, des Emmy... Christopher, en fait, est un monument et probablement l'heureux propriétaire d'une belle vitrine pour afficher ses trophées.

Pourtant, comme Anthony Perkins, Christopher Plummer est dans l'esprit de beaucoup l'homme d'un rôle, celui du Capitaine Von Trapp dans "La mélodie du bonheur", personnage avec lequel, comme on pouvait s'y attendre, il entretient encore aujourd'hui des relations houleuses.



Pour faire simple, Christopher Plummer hait le Capitaine, supporte à peine le film, refuse de participer aux cérémonies honorant les anniversaires de cette classique fantaisie alpine mais commente volontiers les nouvelles éditions DVD. Le Capitaine Von Trapp est en fait le cousin autrichien de Norman Bates, en moins psychotique.

L'une des raisons de ce désamour viendrait-elle du fait que, malgré ses tentatives en studio, la production ait jugé préférable de doubler Christopher Plummer qui, par conséquent, n'est pas réellement celui qui chante l'immortel "Edelweiss" à la guitare ? Sa prestation n'était pourtant pas déshonorante. Jugez vous-même en trouvant, ci-dessous, la version Plummer et celle finalement interprétée par Bill Lee dans le film :



S'il était courant à Hollywood de remplacer, parfois même sans l'accord des intéressés, une voix originale par une autre plus professionnelle (Audrey Hepburn, Natalie Wood ou Deborah Kerr ne chantent ni dans "My Fair lady", "West Side Story" ou "The King and I"), "La mélodie du bonheur" est pratiquement un bonheur de doubleur puisque mise à part Julie Andrews, rares sont les acteurs qui chantent vraiment à l'écran.

Et dans un délire ironique que seuls les studios hollywoodiens peuvent offrir, le film a donné son premier rôle marquant dans le rôle de soeur Sophia à Marni Nixon, soprano américaine qui sera la voix chantée d'Audrey Hepburn et de Deborah Kerr, quant elle avait déjà aidé Marilyn Monroe sur quelques notes dans "les Hommes préfèrent les blondes".


Pour revenir à Christopher Plummer, pratiquement méconnaissable dans "Star trek", demandons-nous s'il n'a pas tout fait pour qu'on oublie le visage trop lisse au-dessus de la veste autrichienne en privilégiant les compositions nécessitant postiches et prothèses en latex. Sans aller jusqu'à le comparer à Lon Chaney, il est autant crédible en indien qu'en Aristote ou Tolstoï, voilà pourquoi, pour peu qu'on cligne des yeux au moment du générique, il est fort possible de passer à côté de lui dans un film, à moins bien sûr de s'appeler Claire.

Remarquable récemment dans "The Insider" ou "Beginners" dans lequel il faisait (son personnage bien entendu, Christopher semble particulièrement hétérosexuel) son coming-out à 75 ans, Christopher Plummer, qui truste les films d'animation, n'a jamais été aussi actif. Il sera prochainement dans l'adaptation US du premier volet de Millenium de Stieg Larsson.


Nous évoquons souvent la situation parfois difficile, parfois pratique, d'acteurs dont les fils prennent peu à peu la place. Récemment, James Brolin ou James Caan illustraient ce qui peut être délicat lorsque votre enfant vous ressemble mais a, forcément, 30 ans de moins de vous.

Christopher Plummer se trouve dans une autre catégorie où il semble d'ailleurs être seul puisque, plus les années passent, plus il s'agit de sa fille, Amanda Plummer, qui se met à lui ressembler. Ce n'est sans doute pas suave pour elle. L'est-ce plus pour lui ? Uniquement dans le cas d'une relecture lesbienne de "la mélodie du bonheur" ce qui, du coup, serait franchement suave.

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