vendredi 3 juillet 2015

La question suave du jour : que devient Michael Ontkean ?

































Parmi les acteurs ayant quelque peu marqué notre inconscient, et soyez rassurés, nous n'allons pas une nouvelle fois évoquer Aidan Quinn, Michael Ontkean tient une place à part, peut-être parce que, tel le furet, il passe par ici et repassera par là, comprenez que nous n'y pensons jamais jusqu'à ce qu'une photo nous rappelle qu'il a existé. 

Pourtant son nom est à jamais associé à "Twin Peaks" et à "Making Love", deux œuvres maudites chacune dans leur genre, la première parce qu'elle continue encore aujourd'hui à déchaîner les passions (Reviendra ? Reviendra pas ?) et la seconde parce qu'elle est supposée avoir ruiné la carrière de tous les gens qui y participèrent, à l'exception de Kate Jackson, qui s'en chargea elle-même. 


































Mais revenons à Michael. Enfant de la balle et joueur prometteur de hockey (il est canadien), il arrive à Hollywood en 1971 et aussitôt c'est le rêve américain : un petit rôle débouche sur un grand rôle, à la télévision, certes, mais il devient non seulement une célébrité mais surtout ce qui est le plus important en ce début des années 70 : un poster boy. 

On le photographie, on l'accroche sur les murs, entre Farrah Fawcett et Gregory Harrisson et si la chose vous intéresse, vous pouvez vous replonger dans une de nos belles histoires du dimanche que vous retrouverez ici, consacrée à la guerre des posters. 



















Comme vous pouvez l'observer sur le dernier cliché, Michael put même se promener en patins et en sous-vêtement dans "La Castagne" où il partageait quelques scènes avec Paul Newman. 

Ce garçon très photogénique, aux boucles d'un brun profond et au sourire résolument éblouissant, avait absolument tout pour faire carrière sur grand écran lorsqu'il eut l'idée d'accepter, en 1982, le rôle d'un médecin marié depuis 9 ans à une épouse aimante et qui découvre un jour qu'il aime les hommes. 

Officiellement premier film produit par un studio traitant sur un mode que nous dirons compassionnel de l'amour entre garçons (entendez par là que personne ne meurt parce qu'il est ce qu'il est), "Making love" fut un échec et posséda un temps le record du plus grand nombre de spectateurs quittant une projection avant la fin du film. 



















Parce qu'il a néanmoins sa place dans l'histoire du cinéma, "Making love" est évidemment cité dans le nécessaire documentaire "The Celluloid closet", projet pour lequel Michael refusa d'être interviewé quand Harry Hamlin s'y répandait en "Ce film a ruiné ma carrière" et autres "Aujourd'hui j'aurais un Oscar", devant une équipe de tournage qui se pinçait les lèvres afin de ne pas lui rappeler qu'il était dans "Le Choc des Titans".  

La légende, invérifiable donc, veut que Michael fit même tout son possible pour empêcher que "The Celluloid Closet" n'utilise d'extraits de "Making Love". Jamais avare en confidence, Harry expliqua dans la presse que pour LA scène du baiser, il prévoyait de chastes lèvres qui s'effleurent jusqu'à ce que Michael lui bloque la nuque d'une main ferme et ne se fraye avec la langue un chemin jusqu'à sa cavité buccale. 

Oui, Michael avait donc lu Stanislavski. Il était totalement dans le rôle.



Bon ! La vidéo ci-dessus vous prouvera que, soit Harry a la mémoire qui flanche, soit il confond une amicale clé de bras avec un mouvement de self defense. Quoi qu'il en soit, baiser il y eut et il y eut des répercussions. 

Si Harry se tourna définitivement vers la télévision, Michael traversa les années 80 de façon assez discrète, jusqu'à Twin Peaks ! On découvrit qu'il n'avait pas changé, ou si peu et que l'uniforme lui allait bien, ce que tout le monde savait déjà puisque c'est précisément dans une série sur la police qu'il se fit connaitre. 























Ah tiens ! Il y avait déjà Kate Jackson ? Oui, il y avait déjà Kate Jackson.

"Twin Peaks" s'étant arrêtée en 1991 (déjà...), quid de Michael ? Eh bien pas grand chose. Les années 90 furent maigres, les années 2000 encore plus. En 2011, il revenait sur grand écran dans le très étrange "The Descendants" avec George Clooney, un retour sur le papier enthousiasmant mais déroutant dans la réalité puisque Michael y avait deux scènes muettes. 
































Renseignement pris, Michael habite depuis longtemps à Hawaii avec sa nouvelle épouse et "The Descendants" s'étant justement tourné à Hawaii, on peut supposer qu'il fit partie d'un recrutement local, ou bien qu'il passa par accident sur le plateau et qu'on garda la prise. 

Il est en tout cas annoncé au casting de "Twin Peaks" le retour, ce qui serait donc la seconde fois que la série sauve sa carrière. Espérons qu'il aura quelques lignes de dialogues. Ou une scène de surf. On ne vit pas à Honolulu sans faire des merveilles sur une déferlante. Que devient donc Michael Ontkean ? Eh bien il attend. 

5 commentaires:

pruneauxyz a dit…

Toujours pas vu, ce film-là mais, en même temps, Harry Hamlin, c'est pas ce qu'il y a de plus évident à regarder, non ?!

★Bruno Lucas☆ a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
★Bruno Lucas☆ a dit…

Personnellement j'avais découvert Michael en 1979 dans "Silence, mon amour" (Voices) un très joli film.
http://www.amazon.com/Voices-Michael-Ontkean-Miller-Irving/dp/B002EAYEG0

Anonyme a dit…

Hamlin est quasiment aussi sexy aujourd'hui qu'à l'époque du choc des titans, ce qui chez un homme est rarissime, et chez une femme n'a aucune chance de se produire

pruneauxyz a dit…

mais toujours pas sympatôche !