samedi 2 mars 2013

Soyons-Suave vous fait gagner 90mn.






















Dans son immense suavitude, "Soyons-Suave weekend" vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos préoccupations quotidiennes. Comme nous vous en présentons les grandes lignes, et même la fin, vous pourrez vous abstenir de le voir mais pourrez cependant en parler. Ne dîtes rien, cela nous fait plaisir. 

Et cette semaine, nous avons regardé "The last winter", réalisé en 2006 par Larry Fessenden et qui n'eut visiblement jamais l'honneur d'une sortie en salle en France. De quoi est-il question ? Régalons-nous de l'accroche "Ce qu'ils vont découvrir aurait dû rester caché à jamais" et voyons cela en 5 instants choisis.















Dans une base perdue au milieu de l'Alaska, c'est la fête. Ron Perlman, chef charismatique parce qu'il dit "fuck", parle très fort et porte des chemises à carreaux, est de retour et il apporte avec lui une bonne nouvelle à son équipe : ils vont enfin pouvoir forer le mystérieux puits abandonné depuis 15 ans par la compagnie pétrolière qui les emploie.















Le seul que cette nouvelle inquiète est l'expert en écologie envoyé par le gouvernement. Que le puits laissé à l'abandon soit dissimulé sous un cube blanc type monolithe "2001 l'Odyssée de l'espace" et soit fréquemment recouvert de corbeaux est pour l'instant un signe qui n'inquiète personne.















Tout le monde commence à s'agiter lorsqu'un des membres de l'équipe est retrouvé mort gelé, nu et énuclée. Ron Perlman en fait pipi au lit (?!), un stagiaire se met à saigner du nez en permanence et les employés inuits évoquent à mi-voix des noms qui semblent inquiétants.



Accélération subite de l'action : le stagiaire qui saigne du nez en meurt, l'avion envoyé par la compagnie pour les aider s'écrase sur le campement et Ron Perlman et le spécialiste de l'écologie sont condamnés à partir dans la neige chercher des secours mais des esprits finissent par les emporter.













Au campement envahi de corbeaux, l'assistante de Ron n'est pas contente que la cuisinière ait étouffé sous un oreiller un blessé du crash aérien. Elle l'envoie donc contre un coin de meuble avant de s'évanouir. Elle se réveille dans un hôpital désert. Dehors la neige a fondu, les sirènes hurlent et elle s'arrête, tétanisée par... fin !

Bon ! Voilà ! Nous ne nous étions jamais demandés à quoi ressemblerait un film fantastique écologique, c'est dommage car nous avons maintenant la réponse. Car "The last winter" est un film fantastique avec des bruits étranges, du vent, une caméra qui tourne sur elle-même et c'est également un film au propos très vert : l'homme a saccagé la terre et elle se venge.















Si vous vous demandez, par contre, ce que représente la capture d'écran ci-dessus, sachez, qu'en plus de citer le titre du film ce qui est toujours rassurant, elle donne la clef de l'histoire et cette clef c'est le pétrole. Il est toujours possible qu'un AVC léger nous ait empêché de tout comprendre, cependant, il semblerait que l'équipe perdue en Alaska soit attaquée par les fantômes des plantes et des animaux qui, en se décomposant, donnèrent naissance à l'or noir.

Et c'est un des effets néfastes du réchauffement climatique dont on ne parle pas assez : qui sait ce que, en dégelant, le permafrost arctique va libérer ? Et savons-nous si un ectoplasme de fougère paléolithique est vraiment dangereux ? 























Comme l'écologie, malgré tout, c'est compliqué, "The last winter" permet aux spectateurs de se concentrer sur le message en mettant la psychologie à notre portée. Ron Perlman, qui déclare des choses comme "La banquise ne permet pas à nos camions d'avancer ? Qu'on la goudronne !" est donc méchant. James LeGros, qui lui annonce qu'il "ne croit pas en un Dieu qui n'empêche pas le forage pétrolier" est forcément gentil.

Les deux meurent mais on sait, au moins, qui va au paradis et qui va en enfer.






















Dans cet océan de blanc où le temps passe trèèèèèès lentement et où, forcément, on croise beaucoup d'anoraks, de pulls et de gants, le jeune Zach Gilford, dont c'était le premier film, fait preuve d'une intuition assez remarquable considérant son inexpérience.

Pressentant que la doudoune rigidifie toujours un peu l'acteur, il nous offre une jolie scène sans chemise et même un fort téméraire "nu sur banquise", ce qui confère au film un quotient de suavitude sauvé in extremis.














A part cela, n'attendez pas de grands frissons de "The last winter" où d'ailleurs la température ne fait que monter... en raison du réchauffement climatique qui va dégeler le permafrost et qui libérer... vous avez compris.

La jaquette du DVD, dont nous savons pourtant qu'il faut nous méfier, annonçait que "jamais un film ne vous aura autant bousculé". Reconnaissons que ce n'est pas totalement faux. Premier choc : il y a des corbeaux en Alaska ! Et la question qui suit forcément : mais puisqu'il n'y a pas d'arbre, où font-ils leurs nids ? Deuxième choc : Connie Britton ! Même dans un air sec et potentiellement cassant, elle parvient à conserver une formidable masse capillaire dont les pointes sont lisses et l'aspect brillant. Voilà finalement le mystère de ce film. Comment fait-elle et quel est son secret ? Et là, nous n'avons pas de réponse.

   

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ron Perlman ne perd quasi-jamais sa chemise et je trouve aussi que ça manque cruellement à sa carrière.
Pruneauxyz.