dimanche 9 décembre 2012

Soyons-Suave vous fait gagner 90mn.






















Dans son immense suavitude, "Soyons-Suave weekend" vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de notre préoccupations quotidiennes. Comme nous vous en présentons les grandes lignes, et même la fin, vous pourrez vous abstenir de le voir mais pourrez cependant en parler. Ne dîtes rien, cela nous fait plaisir. 

Et cette semaine, nous avons regardé "Nous sommes la nuit" alias "Immortelles, prédatrices, vampires" alias "Wir sind die nacht" de Denis Gansel, sorti en 2010 en Allemagne et vraisemblablement dans la foulée dans l'hexagone mais nous n'en avons aucun souvenir. De quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis. 















Louise a tout pour être heureuse : elle est blonde, propriétaire d'une discothèque, vampire et surtout allemande. Elle ne connait donc pas la crise mais recherche vainement le grand amour et ce depuis longtemps puisqu'elle est immortelle. 















Louise pense avoir enfin trouvé celle qui l'accompagnera jusqu'à la fin des temps en la personne de Lena, jeune délinquante ayant vraiment besoin d'une douche et ne supportant pas que sa mère couche avec son agent de probation. Louise mord Lena, Lena souffre et Lena se transforme, non sans avoir demandé "Mais qu'est-ce que tu m'as fait ?" et avalé une livre de viande hachée à même le cellophane. 















Acceptant finalement sa nouvelle condition, Lena rejoint la "famille" de Louise et apprend qu'il n'existe plus que des vampire femelles, ces dernière ayant trucidé les mâles "parce qu'ils étaient vraiment trop bruyants". Et c'est chouette d'être une femme vampire : on danse jusqu'au bout de la nuit, on boit et on se drogue et on se réveille sans avoir mal aux cheveux. 















La vie de Léna est donc un rêve ? Pas vraiment. Amoureuse du policier qui la traque depuis une sombre histoire de vol de portefeuille, elle comprend que leur amour est impossible. De plus elle ne ressent rien pour Louise qui désespère de la coucher dans son cercueil. Et tuer n'est pas dans sa nature. 















Traquée par les forces de l'ordre, la "famille" de Louise se réfugie dans un dôme abandonné qui sera leur tombeau : certaines se suicident, d'autres sont tuées et finalement Léna envoie Louise rejoindre les ténèbres afin de sauver l'homme qu'elle aime et avec lequel elle s'enfuit. 

Comme nous le disons régulièrement : voilà voilà. Passée la satisfaction d'expliquer à vos amis que vous avez vu un film de vampires allemand et que non, il ne s'agissait, ni du "Nosferatu" de Murnau, ni de celui de Herzog, il n'est pas impossible que "Nous sommes la nuit" vous laisse un peu à court d'arguments.















Reconnaissons notre déception : pour une production mettant en scène des lesbiennes immortelles et passablement nymphomanes, à part quelques léchages de doigts langoureux, un baiser volé et quelques frôlements, rien de bien excitant ici. Et nous ne parvenons pas encore à décider si la ressemblance entre l'actrice qui joue Lena et Sophie Quinton y est pour quelque chose. 

Vous pouvez cependant être intéressés par le fait d'admirer Nina Hoss dans le rôle de Louise puisque vous irez sans doute l'applaudir au cinéma dans "Barbara" de Christian Petzold. Nina est une actrice reconnue, exigeante, détentrice d'un prix d'interprétation à Berlin. Sa mère était directrice de théâtre et son père a participé à la création du mouvement des Verts. Elle était en couverture de Interview et mord très bien. 












Si de toute évidence, Nina Hoss a suivi le cours "Grâce aux Prédateurs, Catherine Deneuve vous apprend à jouer une vampire", Max Riemelt n'a pas eu connaissance de nos conseils pour devenir un acteur suave. 

Seul élément masculin du film, celui qui fut l'éphèbe préféré du cinéma germanique , non seulement n'enlève jamais sa chemise mais pousse l'erreur jusqu'à ne jamais se séparer de son blouson. 



Il semble déjà loin, le temps où il dédicaçait à "Martin !" des photos de lui à terre et en short. Recouvert de vêtements jusqu'au cou, il n'avait aucune chance d'être distingué dans cette ode à l'éternel féminin. Nous avons donc encore du travail...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci de nous avoir sauvé 90 minutes ( en moyenne !) de nos vies mais je n'arrive pas à croire que j'aurais ne serait-ce qu'essayé de visionner un film avec une affiche pareille:" Immortelles, prédatrices, vampires..." mais mal fagotées, surtout !
Pruneauxyz.