samedi 3 décembre 2011

Soyons-Suave vous fait gagner 90mn.


Dans son immense suavitude, Soyons-Suave vous propose de gagner 90mn (c'est une moyenne) en vous présentant en 5 photos, un film un peu éloigné de nos suaves préoccupations quotidiennes, garanti sans Joan, Bette ou Lauren et que par conséquent vous pourrez vous abstenir de voir. Comme nous vous en présentons les grandes lignes et la fin, vous pourrez cependant en parler. Ne dites rien, cela nous fait plaisir.

Cette semaine, notre choix s'est porté sur "Jeepers Creepers 2", suite de "Jeepers creepers", réalisé en 2003 par Victor Salva. Mais de quoi est-il question ? Voyons cela en 5 instants choisis.


Dans "Jeepers creepers", un monstre surgissait des Enfers afin de dévorer des jeunes gens. Il avait pour cela 23 jours devant lui. "Jeepers Creepers 2" débute alors qu'il entame sa dernière journée et après avoir dévoré un petit enfant blond sous les yeux de son père, il s'en prend à un bus de lycéens basketteurs avec option pompom girls et chauffeur lesbienne.


Le bus étant immobilisé (pneus crevés à l'aide d'un objet tranchant fait d'os humains) les jeunes gens se détendent en prenant le soleil et en prononçant le plus de blagues homophobes à la minute. Qui est gay semble être leur obsession jusqu'à ce que les adultes accompagnateurs disparaissent mystérieusement la nuit venue.


Il n'est soudain plus question de bronzer puisque les athlètes découvrent rapidement à qui ils ont affaire : un doux mélange de Clint Eastwood période western et de Samuel L Jackson en colère ce qui est un pléonasme, avec des ailes et une terrible envie de déchiqueter les garçons. Pour de mystérieuses raisons les filles le laissent totalement indifférent, pendant que l'une d'entre elles entre en communication psychique avec le monstre et raconte son histoire, permettant aux spectateurs n'ayant pas vu le numéro 1 de rattraper leur retard.


Le dilemme : rester dans le bus ou s'échapper à travers champs tourne court lorsque le monstre éventre le véhicule et fait tranquillement ses emplettes de chair fraîche entre les fauteuils. Il semble malgré tout contrit de ne pouvoir s'offrir un des jeunes gens de couleur, qu'il convoite par dessus tout et va poursuivre jusqu'à ce que...


... le père du garçonnet tué dans les cinq premières minutes ne surgisse et parvienne à l'occire à l'aide d'un fusil harpon monté sur une voiture tout terrain. Le monstre finit cloué dans une grange mais pour combien de temps ? A priori 23 ans dans le temps de l'histoire et 9 ans dans la vraie vie puisque le troisième volet est annoncé prochainement sur vos écrans.

Il existe de nombreuses pages sur Internet dissertant du contenu crypto-gay de "Jeepers Creepers 2", prouvant que les suites prêtent à ambiguïté, voir pour cela "Les griffes de la nuit 2 : la revanche de Freddy", plutôt cuir. Le monstre de "Jeepers Creepers" est-il une métaphore ? Pourquoi ne dévore-t-il que les garçons aux pectoraux développés ? Suaves visiteurs, posons-nous plutôt les vraies questions : les adolescents américains ont-ils des problèmes de prostate et en quoi est-ce masculin d'uriner à plusieurs ?


Gay ou pas gay, very queer ou juste tourné par de fortes températures, "Jeepers Creepers 2" est en tout cas un film dans lequel on tombe facilement le tee-shirt. C'est bien simple il n'y a guère de plan sans un jeune homme affichant fièrement son torse glabre, ce qui ne dut pas être suave pour Victor Salva le réalisateur, interdit d'approcher de trop près ses jeunes acteurs en raison d'une petite condamnation pour attouchement sur mineurs quelques années auparavant. Mais nous savons que les jeunes sont cruels.



Il est difficile de regarder "Jeepers Creepers 2", non seulement sans remarquer Al Santos, ancien mannequin un temps héros de la série télé "Grosse pointe", mais surtout sans se dire que ce jeune homme nous rappelle terriblement quelqu'un.



Heureusement il est assez longtemps à l'écran et filmé d'assez près (pas trop près tout de même Victor, attention) pour que soudain tout s'illumine : un petit air de Marlon Brando ! Un air certain trouvent même les agents d'Hollywood qui tentent depuis des années de monter un projet dans lequel il incarnerait le jeune Marlon. Il s'est déjà prêté à l'exercice dans un téléfilm sur la vie du chanteur Lou Rawls mais songeons à nous dépêcher : Al a à présent plus de 35 ans et nous savons ce qu'il advint de Brando passée la quarantaine.

Al : un conseil : pas de crème glacée.

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